3e session extraordinaire du Parlement de la CEDEAO à Lomé: Les temps forts d’une rencontre de haut niveau en cours à la capitale Togolaise
La capitale togolaise, Lomé, rayonne sur la scène sous-régionale depuis le 24 septembre jusqu’au 4 octobre prochain en abritant la 3e session extraordinaire du Parlement de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Couplée au 2e séminaire parlementaire d’orientation des députés de la 6e législature, cette rencontre de haut niveau témoigne du rôle prépondérant de l’institution parlementaire sous-régionale dans l’intégration africaine et le renforcement du dialogue parlementaire en Afrique de l’Ouest.
Un événement d’envergure sous le signe du professionnalisme
La cérémonie d’ouverture a été à la hauteur de l’envergure de l’événement, marquée par la présence de l’Honorable Hadja Mémounatou Ibrahima, présidente du Parlement de la CEDEAO, du Président de l’Assemblée Nationale Togolaise, Sévon-Tepé Kodjo Adédzé, ainsi que de nombreuses personnalités togolaises et internationales. La mobilisation de ces figures emblématiques témoigne de l’importance accordée à cette session, faisant de Lomé le centre névralgique de la réflexion parlementaire sous-régionale.
Dans son allocution, l’Honorable Hadja Mémounatou Ibrahima a rendu un hommage appuyé aux autorités togolaises et aux présidents des pays membres de la CEDEAO, réaffirmant ainsi la volonté de l’organisation à poursuivre sa mission d’intégration et de développement au service des populations ouest-africaines.
Un agenda ambitieux au service de l’intégration régionale
L’ordre du jour de cette session extraordinaire du Parlement de la CEDEAO est d’une importance capitale, avec l’examen et l’adoption du projet de budget du Parlement pour la période 2025-2027, mettant un accent particulier sur l’exercice 2025. Ce budget, crucial pour le bon fonctionnement de l’institution, s’inscrit dans une démarche de transparence et d’efficacité, afin d’assurer la réalisation des objectifs de la CEDEAO.
Il convient de rappeler que cette session s’inscrit dans la continuité des travaux amorcés lors de la première session du Parlement de la CEDEAO, tenue en juillet dernier à Abuja, et suivie d’activités décentralisées à travers des réunions des commissions mixtes dans différents pays membres, tels que Winneba au Ghana, Abidjan en Côte d’Ivoire, Banjul en Gambie, et Conakry en République de Guinée. Les débats ont porté sur des thématiques majeures telles que la gestion des déchets plastiques, les défis budgétaires de la communauté, la libre circulation des personnes et la promotion de l’éducation et des services de santé.
Une session de travail axée sur des résultats concrets
Les travaux qui se déroulent actuellement à Lomé permettront d’examiner le niveau d’exécution du budget 2023 du Parlement ainsi que celui du budget à mi-parcours de l’exercice 2024. Ces examens s’inscrivent dans une démarche d’évaluation rigoureuse et de suivi des performances financières, garantissant une gestion optimale des ressources de la CEDEAO. L’adoption du projet de budget 2025 figurera également en bonne place à l’ordre du jour.
En amont de cette session, les parlementaires de la sixième législature participeront à un séminaire d’orientation visant à renforcer leur compréhension du fonctionnement des institutions de la CEDEAO. Ce séminaire constitue une étape indispensable pour outiller ces députés des connaissances nécessaires afin d’assumer pleinement leur rôle de représentants des populations ouest-africaines.
Le symposium de l’ECOFEPA : Un pas de plus vers l’autonomisation des femmes
En marge de cette session extraordinaire, l’Association des femmes parlementaires de la CEDEAO (ECOFEPA) organise un symposium ce 1er octobre à Lomé, sous le thème « Inclusion financière en vue de l’autonomisation des femmes ». Cette initiative met en lumière l’engagement de la CEDEAO à promouvoir l’égalité des sexes et à encourager la participation des femmes à la vie économique de la région, soulignant ainsi l’importance d’une approche inclusive du développement.
Le Parlement de la CEDEAO : Un organe représentatif de l’intégration régionale
Composé de 115 sièges, le Parlement de la CEDEAO reflète la diversité et la richesse des pays membres de l’organisation. Chaque État bénéficie d’un minimum de cinq sièges, tandis que les quarante sièges restants sont répartis en fonction de la population de chaque pays. Le Nigeria détient ainsi 35 sièges, suivi du Ghana avec 8, et de la Côte d’Ivoire avec 7, tandis que le Bénin, le Cap-Vert, la Gambie, la Guinée-Bissau, le Liberia, la Sierra Leone et le Togo disposent de 5 sièges chacun.
Un pas décisif vers une intégration renforcée
En accueillant cette 3e session extraordinaire, Lomé s’affirme comme une plateforme incontournable du dialogue politique et parlementaire en Afrique de l’Ouest. Cette rencontre, placée sous le signe de l’organisation, du sérieux et de la détermination, offre une opportunité unique de renforcer les mécanismes d’intégration et de promouvoir les valeurs de coopération et de solidarité qui fondent la CEDEAO.
Le défi de l’intégration régionale reste immense, mais la parfaite organisation de cette session témoigne de la volonté inébranlable des États membres de la CEDEAO à œuvrer ensemble pour le développement et le bien-être des populations de la sous-région.
Josaphat Ahokandji
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