La deuxième session ordinaire de l’année 2025 du bureau exécutif national du parti Forces cauris pour un Bénin émergeant (FCBE), qui s’est tenue le 3 mai dernier, a conduit à la suspension de cinq de ses membres pour des fautes graves. Parmi eux se trouve l’ancien ministre Alain François Adihou, qui a annoncé sa démission et distille de contre-vérités sur les ondes des radios contre la formation politique qui l’a pourtant ressuscité après son départ lugubre de la FCDB.
Lors d’une interview accordée à un média local, l’ancien ministre Aboubacar Yaya, membre du Bureau Politique et du Bureau Exécutif National de la FCBE, a dénoncé le comportement de François Adihou et a tenu à mettre les choses au clair. Rappelant une leçon transmise par son défunt père, il a partagé une métaphore illustrant la situation : celle d’un petit oiseau perché sur un grand baobab qui, après avoir observé tout ce qui l’entoure, décide de partir en déclarant qu’il n’a pas besoin du baobab. Toutefois, le baobab lui répond qu’il ne savait même pas qu’il était là.
Au cours de cet entretien, Aboubacar Yaya a souligné que la FCBE est fermement ancrée dans l’opposition et ne se rangera jamais du côté du président Talon, affirmant sans détour qu’Alain Adihou est un menteur. Faisant référence à un épisode biblique, il a comparé Adihou à un personnage qui a renié Jésus trois fois, ajoutant que ce dernier est responsable de son propre éloignement du parti.
« Pourquoi le ministre Rufin n’a-t-il pas été écarté, ni moi-même ? Cela prouve qu’Alain Adihou est celui qui s’est écarté de lui-même », a-t-il déclaré, condamnant le comportement d’Adihou qui, selon lui, a révélé son incapacité à assumer ses actes. « Les Baribas disent qu’un enfant qui a un mauvais comportement ne s’amuse jamais dans la cour de la maison », a-t-il ajouté, soulignant que ceux qui commettent des erreurs doivent en assumer les conséquences.
En outre, Aboubacar Yaya a rappelé que la FCBE demeure le premier parti politique du Bénin, ayant vu de nombreux membres d’autres formations politiques évoluer au sein de ses rangs. Il a évoqué les résultats de 4% obtenus lors des dernières élections, mettant au défi ceux qui remettent en cause la popularité du parti d’affronter cela lors des élections de 2026.
Concernant la suspension d’Alain François Adihou, Aboubacar Yaya n’a pas mâché ses mots, qualifiant les attaques médiatiques d’Adihou de « soubresauts d’un animal agonisant ». Il a insisté sur le fait que le départ d’Adihou ne représente pas une crise pour la FCBE, estimant que ce dernier n’avait « aucun poids politique ». « C’est par pitié qu’on l’a accueilli, il avait de l’expérience et une certaine sagesse, mais son comportement prouve que l’âge et l’expérience ne garantissent pas la sagesse », a-t-il conclu.
La FCBE, en position de force, continue donc de se défendre face aux accusations portées par son ancien membre, affirmant son unité et sa détermination à aller de l’avant dans le paysage politique béninois.
