La situation du secteur de la formation à la conduite automobile au Bénin connaît un tournant décisif. Plusieurs auto-écoles non agréées ont été récemment fermées, suite à des enquêtes révélant des pratiques jugées illégales. L’une des structures au cœur de cette tourmente est le programme « Permis Étudiant Plus », dénoncé pour concurrence déloyale et exercice illégal d’activités de formation.
La Fédération des Auto-écoles Agréées du Bénin (FAAB), par la voix de son président, a publiquement alerté les autorités sur la prolifération d’initiatives parallèles mettant en péril la régulation du secteur. Elle pointe notamment du doigt « Permis Étudiant Plus » et son promoteur, accusés d’organiser des formations sans les accréditations requises et de proposer des tarifs anormalement bas, faussant ainsi la concurrence.
« Nous ne pouvons plus tolérer que des structures opèrent en marge de la loi, au détriment de la sécurité routière et de l’éthique professionnelle. La régularisation est indispensable pour garantir une formation de qualité aux futurs conducteurs », a déclaré le président de la FAAB lors d’une conférence de presse.
Selon des sources judiciaires, plusieurs personnes liées à ce programme ont été déférées devant le procureur de la République. Le promoteur de « Permis Étudiant Plus », bien que bénéficiant du soutien présumé de certaines personnalités politiques, n’a pas échappé aux poursuites engagées.
Le ministère des Transports et celui de l’Enseignement supérieur ont tous deux été saisis pour clarifier les rôles respectifs des institutions dans l’encadrement de telles initiatives, notamment lorsque celles-ci ciblent un public jeune et universitaire.
Cette affaire met en lumière la nécessité de renforcer les contrôles dans le secteur de l’apprentissage de la conduite, ainsi que de mieux encadrer les partenariats entre structures privées et établissements d’enseignement. En attendant l’issue de la procédure judiciaire, la vigilance reste de mise, selon les autorités.