Dans un contexte où les ambitions se multiplient au sein du parti Les Démocrates, certaines figures politiques préfèrent encore l’observation au bruit. C’est le cas de l’Honorable Kamel Ouassagari, député de la 4ᵉ circonscription électorale et représentant du Bénin au Parlement de la CEDEAO. Discret mais engagé, il pourrait incarner une réponse crédible à la candidature de Romuald Wadagni, récemment désigné par la mouvance présidentielle pour l’élection présidentielle de 2026.
Une vision politique affûtée
À l’occasion d’une activité politique organisée par Les Démocrates, un échange informel avec le député Ouassagari a permis de dévoiler un profil singulier : humble, prudent, mais politiquement aiguisé. Sociologue de développement de formation, l’élu développe une compréhension transversale des enjeux liés à la gouvernance d’un État. Il se distingue ainsi par une approche sociale des politiques publiques, en opposition frontale à la logique néo-libérale portée par l’actuel ministre d’État Romuald Wadagni.
Sous le slogan « Renaître Ensemble », Kamel Ouassagari esquisse une plateforme politique articulée autour de secteurs clés : agriculture, emploi, innovation, santé, éducation, économie solidaire. Une vision qui s’inscrit en rupture avec la gouvernance de la Rupture, et qu’il serait pertinent, selon plusieurs observateurs, de faire connaître à travers une publication accessible à tous.
Une trajectoire politique enracinée
Né dans le bassin cotonnier des 2KP et ayant grandi dans un environnement rural, Ouassagari est porteur d’un vécu profondément ancré dans les réalités sociales du pays. Son parcours académique — de Parakou à l’Université d’Abomey-Calavi, puis dans plusieurs pays de la sous-région — renforce une expérience marquée par l’engagement de terrain. Il a également occupé plusieurs fonctions techniques dans l’administration : assistant de ministre, attaché de cabinet dans des ministères en lien avec la jeunesse, les affaires sociales et l’emploi.
Son engagement politique est presque héréditaire : sa mère, figure pionnière en politique, fut tour à tour sous-préfet, chef de circonscription urbaine, première femme maire du Bénin, puis députée à l’Assemblée nationale.
Un contre-profil face à la mouvance
Alors que Romuald Wadagni s’impose comme le « chancelier de l’économie » et l’homme des chiffres, la tentation pourrait être grande pour l’opposition de lui opposer un économiste. Une erreur stratégique, selon certains analystes, qui estiment qu’un tel choix reviendrait à affronter le pouvoir sur son propre terrain.
Proposer un profil technocratique ou politique ancré dans les années 1990 risquerait également de donner à la campagne un parfum de déjà-vu. Kamel Ouassagari, âgé de 47 ans, allie modernité et enracinement local, rigueur intellectuelle et fidélité politique. Militant actif et loyal au président Boni Yayi depuis deux décennies, il est aussi l’un des rares au sein de son parti à posséder une expérience politique à la fois nationale et sous-régionale.
Une option à considérer pour 2026
Sans jamais se positionner comme candidat déclaré, Kamel Ouassagari représente aujourd’hui une alternative sérieuse et structurée pour porter la voix de l’opposition face à la machine politique et économique de la mouvance. Son profil de sociologue lui permet d’incarner une réponse humaniste à l’approche technocratique de ses potentiels adversaires.
Pour Les Démocrates, la candidature de Ouassagari mériterait d’être examinée avec attention, non seulement pour la cohérence idéologique qu’elle offrirait, mais aussi pour les chances réelles qu’elle pourrait représenter dans l’arène présidentielle de 2026.