Alors que la présidentielle de 2026 se profile à l’horizon, les spéculations vont bon train sur l’identité du candidat qui portera les couleurs de l’opposition face au pouvoir en place. Dans cette dynamique, une éventuelle désignation de Daniel Edah par l’ancien président Boni Yayi, figure tutélaire du cadre de concertation de l’opposition , pourrait constituer un tournant majeur pour l’opposition béninoise.
Un profil rassembleur au-delà des clivages partisans
Daniel Edah, ancien candidat à la présidentielle de 2016, jouit d’une image d’homme indépendant, modéré et pragmatique. Quand bien même il n’est pas membre du parti Les Démocrates, sa proximité idéologique avec les forces de l’opposition et sa posture consensuelle pourraient en faire un candidat de rassemblement, capable de transcender les divisions internes qui ont souvent affaibli les candidatures de l’opposition.
La bénédiction de Boni Yayi, leader charismatique et stratège politique redouté, donnerait à cette candidature une légitimité immédiate auprès de la base des Démocrates, tout en envoyant un signal fort d’ouverture aux autres partis et mouvements d’opposition.
Un repositionnement stratégique de l’opposition
En désignant Daniel Edah, Boni Yayi marquerait une rupture symbolique et stratégique avec les logiques de candidatures purement partisanes. Ce geste pourrait favoriser l’union de l’opposition autour d’un projet commun, plutôt que de cristalliser les querelles d’égos. Une telle approche pourrait permettre de :
Mobiliser un électorat plus large, y compris dans les zones traditionnellement moins acquises à l’opposition.
Détendre les tensions internes au sein de l’opposition.
Rendre difficile toute accusation de récupération politique par le pouvoir.
Daniel Edah est également perçu comme un acteur politique capable de rassurer les partenaires internationaux et les milieux économiques, un facteur non négligeable dans une élection aussi cruciale.
Une opportunité de renouvellement de l’image de l’opposition
L’opposition béninoise, longtemps stigmatisée par des querelles internes et des accusations de radicalisme, pourrait, par ce choix, amorcer un renouvellement d’image auprès de l’opinion publique. Un candidat comme Daniel Edah, plus jeune et moins associé aux anciens clivages politiques, pourrait incarner une alternative crédible et moderne face au pouvoir en place.
Un pari audacieux mais potentiellement payant
La désignation de Daniel Edah par Boni Yayi serait un geste fort, voire audacieux, mais potentiellement stratégique. Elle pourrait repositionner Les Démocrates en chef de file d’une opposition rénovée et unie, et offrir une réelle chance de succès à l’alternance démocratique en 2026. Reste à savoir si l’ensemble de l’opposition saura saisir cette opportunité pour faire front commun et offrir aux Béninois une alternative crédible et porteuse d’espoir.
