Le Député Gérard Gbénonchi, président de la commission des finances et des échanges à l’Assemblée Nationale, était l’invité de l’émission Zone Franche de la chaîne de télévision privée Canal 3 Bénin, hier dimanche 15 décembre 2024. Au cours de cette émission, il a dévoilé les principales orientations du budget général de l’État pour l’exercice 2025, récemment voté par les députés.
Selon Gérard Gbénonchi, le budget a bénéficié de 44 amendements, dont 40 ont été acceptés. Ce budget connaît une progression de 11 % par rapport à celui de 2024. Il a souligné que tous les programmes présentés ont reçu des ouvertures de crédit nécessaires pour leur fonctionnement.
Un point marquant de ce budget est l’allocation de 41,5 % aux dépenses sociales. Le député a mis en lumière plusieurs projets sociaux inscrits dans ce budget, parmi lesquels le projet Arch, un programme de cantines scolaires, et le projet Gbessoké, portant sur l’accès à l’eau pour tous. Notamment, le budget 2025 prévoit d’étendre à 100 % le programme de cantines scolaires, qui était précédemment plafonné à 75 %.
En ce qui concerne les investissements, Gérard Gbénonchi a révélé que plus de mille milliards de francs CFA seront affectés aux dépenses d’investissement en 2025, une mesure qui devrait contribuer à la croissance économique du pays.
Le député a également évoqué des mesures reconduites, notamment l’exonération des véhicules neufs afin de moderniser le parc automobile. Parmi les nouvelles mesures, il a mentionné l’exonération des droits de douane et de la TVA pour les kits de dialyse. Cette démarche vise à sécuriser l’ensemble du circuit avant d’envisager la gratuité des soins, car le gouvernement est conscient des problèmes de détournement qui peuvent survenir lorsque l’accès devient totalement gratuit.
Gérard Gbénonchi a conclu en précisant que le gouvernement prend des mesures proactives pour structurer un environnement propice avant de permettre une pleine gratuité des soins de santé, illustrant ainsi une volonté claire d’accompagner la population vers un meilleur accès aux services de santé tout en veillant à la protection des ressources.
Le président de la commission des finances et des échanges à l’assemblée nationale n’a pas manqué de lever un coin de voile sur les efforts du gouvernement en ce qui concerne la dette publique, surtout que le budget général de l’État connaît une augmentation chaque année. La dette du Bénin est autour de 53% du PIB loin du plafond de 70% fixé par les normes communautaires. Toute chose qui participe de la volonté du gouvernement de faire un peu plus d’effort pour le mieux être de son peuple, sans laisser trop d’ardoises.
Cet échange, riche d’informations, a permis d’appréhender les orientations budgétaires du pays pour l’année à venir, soulignant la volonté des autorités de renforcer le soutien aux secteurs sociaux tout en consolidant les investissements.