Après la réquisition contre Louis Philippe Houndègnon à la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme, l’artiste Etounfla Sabbat, contre toute attente, ne se réjouit pas de la realisation de sa prophétie, mais réagit d’une manière qui reflète une profonde réflexion spirituelle. « Une prophétie tôt ou tard doit s’accomplir parce que c’est une annonce de Dieu », a-t-il déclaré. Il a insisté sur le fait que l’heure n’est pas à la célébration, mais plutôt à la réflexion. L’artiste a exhorté ceux qui abusent de leur pouvoir à abandonner leurs pratiques arbitraires, avertissant que les conséquences de leurs actions finissent toujours par les rattraper.
Etounfla Sabbat a également souligné un principe fondamental qui, selon lui, devrait guider le comportement de chacun : « Dieu ne nous donne pas la force ni l’intelligence pour détruire notre prochain, mais au contraire, c’est pour aider. » Il a appelé à un retour à la complémentarité, une idéologie de vivre ensemble dans le respect et l’entraide.
Cette situation révèle une lutte plus large contre l’abus de pouvoir et un rappel que la vérité et la justice ont toujours leur mot à dire, même dans les circonstances les plus difficiles. L’artiste continue ainsi de tourner ses épreuves personnelles en messages d’espoir et de résilience, prouvant que la musique peut être un puissant vecteur de changement social.
Il n’est un secret pour aucun beninois aujourd’hui que c’est Louis Philippe Houndègnon, alors commissaire de la police nationale, qui a interpellé l’artiste Etounfla Sabbat, alors Sabbat Nazaire, dans une affaire de véhicule d’occasion. Le rasta a passé une semaine derrière les barreaux. 7 jours qui sont comme 7 décennies pour l’artiste qui n’oubliera jamais toutes les humiliations qu’il a subies dans le temps.
C’est dans cette douleur que Sabbat Nazaire d’alors a sorti l’album intitulé Gbèssô , dont le morceau phare a prophétisé la chute de son ancien malfaiteur, Louis Philippe Houndègnon. Ce dernier, qui est passé de commissaire à Directeur général de la police nationale et a atteint le rang de général, est désormais en proie à des démêlés judiciaires. Accusé de harcèlement par voie de communication électroniques, le ministère public a requis 2 ans d’emprisonnement ferme contre Louis Houndègnon a récemment à la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) à une peine de deux ans d’emprisonnement.