Du 9 au 11 septembre 2024, le Novotel Hôtel de Cotonou a servi de cadre pour une initiative déterminante dans la lutte contre la criminalité liée aux espèces sauvages. Une formation d’une grande importance, bien que discrète dans son organisation, a réuni les cadres des agences d’application des lois du Bénin et de la Côte d’Ivoire. Sous l’égide d’experts chevronnés, cette session portait sur la gestion du renseignement d’origine humaine, un élément crucial pour contrer les réseaux criminels qui pillent la faune sauvage.
Une formation essentielle pour une cause cruciale
Face à l’essor de la criminalité liée aux espèces sauvages, les deux pays, soutenus par leurs partenaires internationaux, ont compris que la simple répression ne suffirait pas. Il s’agit ici d’acquérir des compétences spécifiques pour déjouer les manœuvres sophistiquées des trafiquants, souvent organisés en réseaux transnationaux. Selon Ulysse Korogoné Sinagabé, conservateur de deuxième classe des Eaux, Forêts et Chasse du Bénin, et point focal de la convention CITES, cette formation vient en renfort à une première session tenue à Abidjan en avril dernier.
« Lorsque vous menez des enquêtes, au-delà des arrestations classiques en flagrant délit, vous avez besoin d’informations fiables pour atteindre des objectifs plus importants. », explique M. Korogoné. Cette formation, loin d’être anodine, enseigne aux équipes comment recruter, gérer et protéger les informateurs, une tâche sensible qui exige à la fois discernement et rigueur.
Renforcer les capacités pour une lutte plus efficace
La criminalité liée aux espèces sauvages, classée comme la quatrième forme de criminalité la plus lucrative au monde, dépasse largement les simples enjeux de conservation. Elle impacte l’économie, la sécurité et la stabilité des États
Josaphat A.