Apollinaire Wilfrid Avognon, président du parti politique de l’opposition la Nouvelle Force Nationale ( NFN) a été interpellé et gardé à la brigade économique et financière depuis la soirée du mercredi 02 avril dernier et selon nos recoupements, il est accusé de harcellement par le biais d’une communication électronique. Or il est de notoriété générale que seul le Centre national des investigations numériques ( CNIN) est habileté à connaître de ces genres de dossiers. Pour rappel,
Le centre National d’Investigations Numériques (CNIN) est une structure mise en place par le gouvernement béninois dans le but de lutter plus efficacement contre la cybercriminalité. Ainsi donc il y a bien lieu de demander ce que cherche le président Avognon de la NFN à la Bef. Ou bien doit-il s’expliquer sur les coûts d’entretien de sa barbe ? De toute façon, Cette situation soulève plusieurs préoccupations parmi les Béninois, qui s’interrogent sur les motivations réelles de cette interpellation. Pourquoi avoir choisi d’agir de la sorte contre un homme politique de l’opposition, en utilisant des méthodes jugées brutales et ambiguës ? Les interrogations fusent : cette arrestation est-elle le signe d’une volonté d’intimidation à l’égard des voix dissentantes, ou s’agit-il d’une véritable enquête sur des faits avérés ?
Le parti NFN dans un récent communiqué avait dénoncé ce qu’ils considèrent comme une atteinte aux droits civils et à la liberté d’expression. En effet le climat politique actuel ne doit pas se muer en une chasse aux sorcières contre ceux qui osent critiquer le pouvoir en place.
Au moment où nous écrivons ces lignes, aucune audience n’a été fixée, et le flou autour des accusations persistantes jette une ombre sur le processus. Le peuple béninois attend avec impatience des clarifications, espérant que la lumière sera faite sur cette affaire qui pourrait avoir des répercussions significatives sur la scène politique du pays.
La situation d’Apollinaire Wilfrid Avognon illustre une tendance inquiétante au sein de l’espace politique béninois, où les interpellations de figures de l’opposition se multiplient, nourrissant un climat de méfiance et d’insécurité parmi les acteurs politiques et la population. Il est impératif que le débat démocratique soit préservé et que chacun puisse s’exprimer librement sans crainte de représailles.