Retrait des pays membres de l’AES de la CEDEAO:   Le Burkina Faso, le Mali et le Niger restent campés sur leur position

Les relations entre la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et les pays membres de l’Alliance des États du Sahel (AES) — à savoir le Burkina Faso, le Mali et le Niger — semblent se détériorer de manière significative. En effet, selon nos confrères de yop. I-frii. Com, les chefs d’État de ces trois nations ont clairement indiqué qu’ils n’entendent pas se conformer aux récentes décisions prises par la CEDEAO.

Le 15 décembre dernier, lors d’un sommet à Abuja, au Nigeria, les leaders de la CEDEAO ont statué sur le retrait des membres de l’AES de l’institution. À l’issue de cette rencontre, la décision de faire quitter le Burkina Faso, le Mali et le Niger a été actée. Toutefois, la CEDEAO a mis en place un délai de six mois pour ce retrait, une période censée servir à attiser le dialogue et potentiellement amener ces pays à reconsidérer leur position.

Cette décision a été accueillie avec hostilité dans les capitales sahéliennes. Le 22 décembre 2024, les gouvernements de Ouagadougou, Bamako et Niamey ont officiellement rejeté le délai de rétractation imposé par la CEDEAO. Pour les dirigeants de l’AES, cette mesure est perçue comme une atteinte à la souveraineté nationale. Les juntes militaires au pouvoir dans ces pays dénoncent également un effort de « déstabilisation » orchestré de l’extérieur, selon leur communiqué.

Dans ce contexte, le collège des chefs d’État de l’AES qualifie la décision de la CEDEAO d’« unilatérale » et affirme qu’elle « ne saurait lier les pays de l’AES ». Ce rejet indique une volonté affirmée de maintenir leur indépendance face à ce qu’ils appellent des manœuvres extérieures.

Il est également crucial de noter que depuis l’annonce de leur départ de la CEDEAO, les leaders du Burkina Faso, du Mali et du Niger n’ont cessé d’affirmer que cette décision de quitter la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest est « irréversible ». Cette situation illustre un épisode supplémentaire dans les tensions géopolitiques en Afrique de l’Ouest, où les dynamiques de pouvoir continuent d’évoluer rapidement, entraînant des conséquences potentiellement significatives tant sur le plan régional qu’international.

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