L’unité de la commune de Tori-Bossito est menacée depuis quelques jours par l’installation controversée d’un autoproclamé chef des têtes couronnées. Au centre de cette tourmente, Patrick Zantagni, directeur de l’hôpital de zone de Minontin, s’est immiscé dans des affaires traditionnelles sans aucune légitimité, suscitant une vague de mécontentement parmi les habitants de la cité de Djaka.
Tout a commencé avec une manœuvre audacieuse et anti-démocratique menée par Zantagni, qui, loin de consulter les autorités locales et les têtes couronnées reconnues de Tori-Bossito, a choisi d’agir dans l’ombre pour s’imposer en tant que dirigeant traditionnel. Ce geste a été perçu comme une menace directe à la cohésion sociale de la commune et une insulte aux valeurs ancestrales chères aux habitants.
Les têtes couronnées et la population, profondément attachées à leurs coutumes, ont réagi avec indignation. Zantagni, en cherchant à s’imposer, a révélé non seulement des ambitions personnelles mais également une volonté manifeste de diviser la communauté pour mieux régner. Ce comportement a été qualifié de manipulation flagrante par les habitants, qui ont annoncé des manifestations et des marches pacifiques pour faire entendre leur voix.
Le mécontentement ne cesse de croître à Tori-Bossito. Les Danié, dignes fils et filles de Djaka, organisent la résistance face à cette ingérence étrangère dans leur chefferie traditionnelle. Pour eux, défendre leur droit à choisir leurs dirigeants est sacro-saint, et ils ne comptent pas laisser passer cette tentative de division sans réagir.
Appel à l’action : la responsabilité du préfet
Dans ce contexte de tension bien palpable, l’intervention des autorités compétentes apparait urgente. Jean-Claude Codjia, le préfet de l’Atlantique, doit rapidement prendre ses responsabilités pour préserver l’ordre public et la stabilité au sein de la commune. Son rôle est d’être le garant du bon fonctionnement des institutions et de la paix sociale, propriété précieuse que la commune de Tori-Bossito ne peut se permettre de perdre.
En tant que représentant de l’État et de l’autorité compétente, il doit entreprendre toutes les mesures nécessaires pour apaiser les esprits et restaurer le calme. L’absence d’action pourrait non seulement exacerber les tensions, mais aussi conduire à une fragmentation définitive de la communauté.
Mais la réaction de l’autorité communale dans le dossier ne s’est pas fait attendre, Le maire de la commune de Tori Bossito, Rogatien Akouakou a adressé à monsieur Patrick Zantagni, DAH Vissetogbé et à MEDEDA Wilfried, une décision d’interdiction formelle des cérémonies d’installations des nouveaux bureaux des têtes couronnées de la commune de Tori Bossito.
Une communauté en sursaut
Plus que jamais, la population de Tori-Bossito se montre déterminée à se battre pour ses valeurs, son héritage et son identité. La menace d’une division orchestrée par des intérêts extérieurs ne doit pas triompher. Si la chefferie de Tori-Bossito est aujourd’hui secouée par cette crise, il appartient aux autorités locales d’agir rapidement pour restaurer l’unité et la paix. La commune doit pouvoir continuer à s’épanouir tout en étant ancrée dans le respect des traditions et des valeurs de ses ancêtres.
Dans l’épreuve qui se profile, les habitants de Tori-Bossito rappellent leur détermination à défendre ce qu’ils considèrent comme un héritage sacré, loin de toute manipulation. Ils appellent toutes les parties prenantes à se rassembler pour garantir une transition harmonieuse au sein des structures traditionnelles, respectueuse de la voix du peuple et de son choix légitime. Les jours à venir seront décisifs pour l’avenir de cette communauté.