Le 3 juillet 2019, le brigadier Carmel Pascal Agossou, accompagné de quatre de ses subordonnés, agents de la police républicaine, a été arrêté dans un climat de tension grandissante. Leur arrestation s’inscrit dans un contexte où des soupçons d’affiliation à l’opposition pèsaient sur eux, suite à une protestation vigoureuse contre leur affectation.
Durant leur garde à vue, qui a duré sept jours à l’Office central de répression de la cybercriminalite (OCRC), ces agents ont dénoncé des conditions qu’ils jugent inacceptables et inappropriées, exprimant des préoccupations quant à l’impact de ces affectations sur leur capacité à servir efficacement. Cependant, leurs actions ont été interprétées par les autorités comme une insubordination teintée de motivations politiques.
Le 10 juillet 2019, après une semaine d’incertitude, le brigadier Agossou et ses collègues ont été déférés devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet). Ce transfert a été marqué par une série d’audiences tumultueuses, où les accusés ont été présentés plus de dix fois devant le tribunal, alimentant les craintes d’une procédure judiciaire arbitraire et d’une détention prolongée sans charges claires.
Finalement, le 10 juillet 2024, après des années d’incertitude et de tumultes juridiques, le brigadier Carmel Pascal Agossou et ses subordonnés ont obtenu leur libération. Leur cas a suscité une vague de réactions au sein de la société civile et parmi les organisations de défense des droits humains, qui y voient un symbole des tensions politiques actuelles et des défis rencontrés par les forces de l’ordre dans l’exercice de leurs fonctions.
Cette affaire met en lumière les tensions régnant au sein des institutions publiques et soulève des questions cruciales sur l’indépendance de la justice et le traitement réservé aux agents de l’État dans le cadre de leurs activités professionnelles. Les observateurs de la scène politique s’interrogent sur l’avenir de ces agents, ainsi que sur l’évolution des relations entre la police républicaine et l’opposition dans un climat politique toujours aussi tendu.