A quelques mois des élections générales de 2026 au Bénin, le Directeur général des élections à la Commission électorale nationale autonome (CENA), Boucary Abou Soulé Adam, s’est exprimé ce dimanche 29 juin sur les ondes de Radio Bénin. Invité de l’émission “90 minutes pour convaincre”, il a dressé un état des lieux des préparatifs et rassuré les citoyens sur la transparence, la sécurité et l’innovation entourant le processus électoral à venir.
Un processus maîtrisé et un calendrier respecté
Les élections générales de 2026 — communales, législatives et présidentielle — sont en cours de préparation, et tout se déroule comme prévu. « Le chronogramme est respecté. Les activités se déroulent normalement et dans les délais », a affirmé Boucary Abou Soulé Adam, soulignant le professionnalisme de la CENA et la coordination avec les différentes parties prenantes.
Il a notamment insisté sur la collaboration constante avec les partis politiques, régulièrement conviés aux consultations. Leurs contributions, selon lui, sont prises en compte pour un processus inclusif et apaisé.
Un parrainage présidentiel sécurisé et encadré
Abordant le sujet sensible du parrainage présidentiel, désormais requis pour être candidat à la magistrature suprême, le Directeur général a tenu à rassurer sur la fiabilité du dispositif mis en place. Les formulaires de parrainage sont imprimés sur des papiers hautement sécurisés, numérotés et exclusivement remis aux autorités habilitées. « Il n’y a aucune possibilité de manipulation », a-t-il martelé.
De plus, un logiciel de gestion spécifique sera bientôt déployé pour garantir la traçabilité et la transparence du processus. Des formations sont prévues pour les élus concernés, afin d’assurer une bonne maîtrise de l’outil.
La CENA et la liste électorale : un rôle de réception, pas d’élaboration
Sur la question de la liste électorale, Boucary Abou Soulé Adam a tenu à clarifier les compétences de la CENA. « La CENA ne participe pas à l’élaboration du fichier électoral », a-t-il expliqué. Elle reçoit uniquement les données transmises par les institutions compétentes, telles que le nombre d’électeurs ou les informations relatives aux centres et postes de vote, nécessaires à la bonne organisation du scrutin.
Des innovations numériques au service des élections
La CENA entend miser sur des outils technologiques pour améliorer l’organisation et la transparence du processus électoral. Trois innovations majeures ont été annoncées :
Le e-learning, pour la formation à distance des agents électoraux,
Le e-délégué, pour assurer un meilleur suivi des opérations de vote,
La e-déclaration, pour transmettre rapidement et de manière sécurisée les résultats des bureaux de vote.
Ces outils devraient permettre une plus grande efficacité sur le terrain et réduire les risques liés aux délais ou aux erreurs humaines.
Un appel à la vigilance et à la responsabilité partagée
En conclusion de son intervention, Boucary Abou Soulé Adam a lancé un appel à tous les acteurs du processus électoral, notamment les médias, la société civile et les partis politiques : « Nous voulons que l’information issue de la CENA soit bien relayée, même dans les zones les plus reculées du pays. Jusqu’ici, les différents acteurs nous ont écoutés, et nous espérons que cela va se poursuivre. »
Le message est clair : à l’approche des élections générales de 2026, la CENA veut jouer sa partition avec rigueur et transparence, tout en comptant sur l’implication de tous pour un scrutin apaisé et crédible.