Le mercredi 18 juin 2025, l’association « Godomey Tchité » a organisé une journée de dialogue dédiée aux droits à la santé sexuelle et reproductive (DSSR) dans les locaux de l’école HECOMET d’Atrokpocodji. L’événement, inscrit dans le cadre de la célébration de la Journée de l’Enfant Africain, a rassemblé autorités locales, partenaires techniques et jeunes filles venues des différents quartiers de l’arrondissement de Godomey.
Cette initiative vise à sensibiliser et à outiller les jeunes filles sur les enjeux liés à leur santé sexuelle et reproductive, un sujet encore trop souvent tabou, mais essentiel à leur épanouissement et à leur autonomie. Selon le président du comité d’organisation, ce projet a été retenu à l’échelle continentale dans le cadre d’un partenariat avec le Groupe Régional de Référence pour l’Engagement des Jeunes, et bénéficie du soutien du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA).
Au cours de son intervention, Héléna CAPO-CHICHI CHOUBADE a présenté un état des lieux des violences basées sur le genre dans la commune d’Abomey-Calavi sur la période 2019-2024. Elle a souligné que « les violences basées sur le genre constituent une barrière majeure à la jouissance des DSSR par les filles », avant de rappeler les mesures prises par l’État béninois pour lutter contre ces violences.
Le Chef d’Arrondissement de Godomey, Igor ALIGNON BOCO, a pour sa part insisté sur le rôle fondamental des parents dans l’éducation des enfants : « L’éducation est un ensemble. Il revient donc aux parents d’être plus disponibles et attentifs, de mieux coacher leurs enfants dans la douceur », a-t-il déclaré. Il a également réaffirmé l’engagement de son conseil à soutenir toute initiative visant à promouvoir les droits sexuels et reproductifs dans l’arrondissement.
Prenant la parole au nom du Maire d’Abomey-Calavi, le représentant Théodore Glessougbe a salué l’initiative de l’association « Godomey Tchité » et l’a exhortée à renforcer davantage son partenariat avec la mairie dans la lutte contre les violences basées sur le genre.
Cette journée d’échanges, marquée par des discussions franches et enrichissantes, a permis aux jeunes participantes de mieux comprendre leurs droits, et de repartir avec des outils concrets pour se protéger et défendre leur dignité.