Arrestation du président de la NFN Apollinaire Avognon: Le silence troublant du cadre de concertation de l’opposition
Plus de 24 heures après l’interpellation choc de Apollinaire Wilfrid Avognon, président du parti Nouvelle Force Nationale (NFN), le cadre de concertation de l’opposition, dirigé par l’ancien Chef de l’État Boni Yayi, et dont il est membre n’a toujours pas pipé mot. Ce silence assourdissant suscite des interrogations sur la solidarité des membres de ce regroupement, qui regroupe pourtant plusieurs partis de l’opposition.
L’absence de sortie médiatique sur cette affaire pourrait être interprétée comme un signe de désolidarisation avec l’un de ses membres influents. Apollinaire Avognon, souvent perçu comme un pilier du cadre, semble désormais laissé pour compte. Les Béninois commencent à découvrir un visage peu reluisant de cette coalition, qui, naguère vocale face aux injustices, se montre étrangement muette lorsque l’un de ses leaders est pris dans l’engrenage répressif.
Il est à noter que, si la situation avait été inversée et que l’ancien président Boni Yayi avait été dans la tourmente, la réaction du cadre de concertation aurait sans doute été immédiate, véhémente et embrasée. Ce contraste soulève des questions sur l’unité et l’engagement de cette opposition, alors que le sort d’un de ses membres semble ne pas susciter l’indignation prévue.
Les heures passent et le silence persiste, laissant présager que le président Apollinaire Avognon, malgré sa présence constante aux réunions du cadre de concertation, pourrait ne pas être considéré comme une priorité par ses collègues. La situation est d’autant plus préoccupante qu’elle met en lumière les fractures qui traversent ce mouvement d’opposition, et interroge sur la force de leur engagement collectif face à la répression.
Ce moment décisif pourrait marquer un tournant pour le cadre de concertation. Les Béninois attendent désormais avec impatience une déclaration, un geste ou même un rassemblement qui prouve que la solidarité entre opposants n’est pas qu’un mot d’ordre en période électorale, mais un véritable engagement dans les moments de crise.
