Au lendemain de l’adoption à l’aube du samedi 15 novembre de la loi portant révision de la Constitution du Bénin, les réactions continuent de fuser au sein de la classe politique et de la société civile. Parmi les voix les plus critiques, celle de Daniel Edah, membre influent du parti Les Démocrates s’est distinguée par un message à la fois incisif et mobilisateur.

Dans une déclaration  publiée tôt dans la matinée de ce lundi 17 novembre en vidéo  , l’ancien candidat à l’élection présidentielle de 2016 a fustigé ce qu’il considère comme une manœuvre injuste contre les fondements démocratiques du pays. « Quand l’injustice frappe, notre détermination doit grandir : le moment est venu de nous relever et d’avancer ensemble ! », a-t-il martelé, dénonçant une procédure qu’il juge précipitée et déconnectée des aspirations populaires.

Un appel à la résistance citoyenne

Pour Daniel Edah, l’enjeu dépasse largement le débat technique sur la création du Sénat ou l’allongement des mandats électifs. C’est la méthode, selon lui, qui interpelle : une révision opérée de nuit, adoptée à une large majorité mais sans consultation populaire préalable. À travers son message, il invite les citoyens à ne pas céder au découragement, mais à transformer leur indignation en énergie constructive.

Il appelle à une « prise de conscience collective » et à une vigilance accrue face aux évolutions institutionnelles susceptibles d’impacter durablement la gouvernance démocratique. L’ancien fonctionnaire international estime que chaque Béninois a un rôle à jouer dans la défense de l’équilibre républicain.

Une critique qui rejoint d’autres voix discordantes

La sortie de Daniel Edah s’inscrit dans un climat où plusieurs acteurs politiques et organisations expriment leurs réserves, voire leur opposition à cette réforme constitutionnelle. Certains dénoncent un affaiblissement des contre-pouvoirs, d’autres s’inquiètent de l’impact sur le jeu démocratique à l’approche de nouvelles échéances électorales.

Face à ce contexte, l’appel de Daniel Edah se veut un message de remobilisation. Une manière pour lui de rappeler que la démocratie béninoise, considérée comme l’une des plus stables de la sous-région, ne peut progresser que par un dialogue inclusif et une adhésion populaire aux décisions majeures.

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