C’est une nouvelle page qui s’ouvre pour la Fédération nationale des étudiants du Bénin (FNEB). À l’issue du scrutin organisé le lundi 15 septembre, la liste Nouvel Élan, conduite par Julien Gbessi, a remporté une victoire éclatante, marquant un tournant pour l’organisation étudiante la plus influente du pays.
Après plusieurs semaines d’un processus électoral tendu, parfois jalonné de contestations et de recours, les résultats provisoires proclamés le 16 septembre par la Commission électorale fédérale autonome ont été sans appel : 1 713 voix pour Nouvel Élan contre 224 voix pour la liste Nouvelle Force Militante. Une victoire nette qui confère à Julien Gbessi une forte légitimité pour prendre la succession de Marius Tchomakou, président sortant.
Une nouvelle équipe à l’épreuve des attentes
La tâche s’annonce cependant immense pour le nouveau Bureau exécutif fédéral. Si le mandat de Marius Tchomakou a été marqué par des avancées notables – dont l’entrée de la FNEB au Conseil d’administration de l’Université d’Abomey-Calavi, une première dans l’histoire de la fédération – la nouvelle équipe devra, elle aussi, faire ses preuves dans un contexte académique en pleine mutation.
Julien Gbessi en est pleinement conscient. Dans sa première déclaration publique en tant que président élu, il a exprimé sa gratitude tout en mesurant l’ampleur de la responsabilité : « Je suis heureux du choix fait par la communauté universitaire sur notre modeste personne. Les attentes sont grandes, nous le savons, surtout que le nombre d’étudiants s’accroît. Nous allons nous mettre à l’œuvre, avec l’ensemble des fédérés, pour faire briller davantage la FNEB. »
Consolider les acquis, relever les défis
Avec cette transition, la FNEB entre dans une nouvelle phase de son développement. Le défi sera de consolider l’influence de la fédération, notamment au sein des instances universitaires, tout en restant à l’écoute des préoccupations croissantes des étudiants : conditions de vie sur les campus, qualité de l’enseignement, accès aux services sociaux, bourses, etc.
La légitimité populaire acquise dans les urnes sera-t-elle suffisante pour imposer des changements concrets ? C’est désormais à Julien Gbessi et à son équipe qu’il reviendra de transformer l’élan du scrutin en réformes visibles. Le climat universitaire reste attentif, parfois critique, mais dans l’ensemble, l’espoir d’un souffle nouveau anime la communauté estudiantine.
