Le Parti Renaissance Nationale (RN) a tenu, ce samedi 8 novembre 2025, un congrès extraordinaire placé sous le thème : « Quel avenir pour le Parti Renaissance Nationale dans le contexte politique actuel ? » Au terme des échanges, la présidente du parti, Claudine Afiavi Prudencio, a officiellement annoncé la fusion du RN avec l’Union Progressiste le Renouveau (UP le Renouveau). Une décision qu’elle présente non comme un renoncement, mais comme une démarche lucide et patriotique, dictée par la recherche de cohésion et d’efficacité politique.
Un choix réfléchi et assumé
Dans son discours empreint de sérénité et de maturité politique, Claudine Prudencio a tenu à rappeler que cette fusion est le fruit d’une profonde réflexion.
> « Dans la vie d’un parti, comme dans celle d’une Nation, il est des moments où la sagesse commande la réflexion et la clairvoyance, la retenue », a-t-elle déclaré.
Selon elle, le RN n’a pas souhaité présenter de candidats aux prochaines élections communales non par désengagement, mais par stratégie.
> « Cette décision, mûrement pesée, ne relève ni de l’improvisation ni du désengagement. Elle s’inscrit dans une stratégie de consolidation et de redéploiement », a-t-elle expliqué, insistant sur la nécessité de « discipline, de rigueur et de cohésion » avant toute compétition électorale.
Une fusion portée par la vision de l’unité
Pour Claudine Prudencio, la fusion avec l’Union Progressiste le Renouveau s’impose comme une continuité naturelle de la ligne politique du RN, fondée sur le dialogue, le patriotisme et la fidélité aux idéaux de développement prônés par le Chef de l’État.
> « Nous poursuivons, avec nos alliés naturels et nos partenaires de conviction, un dialogue fécond sur l’avenir, convaincus que le rassemblement et la complémentarité des forces constituent aujourd’hui la voie la plus sûre vers la réussite collective », a-t-elle affirmé.
La présidente du RN estime que ce choix s’inscrit dans la dynamique de renforcement de la majorité présidentielle, dans un contexte politique où l’union des forces progressistes est un impératif.
Un message d’espoir aux militants
S’adressant aux militantes et militants du parti, Claudine Prudencio a tenu à rassurer que cette fusion n’est pas une disparition, mais une évolution.
> « Ce temps n’est pas un retrait, mais une transition vers une nouvelle ère de responsabilité partagée et d’unité renforcée. Le Parti Renaissance Nationale ne renonce pas, elle se prépare. Elle ne s’efface pas, elle s’élève », a-t-elle martelé.
Elle a réaffirmé l’engagement total du RN — désormais intégré à l’UP le Renouveau — aux côtés du Chef de l’État Patrice Talon, pour la consolidation d’un Bénin « stable, rassemblé et ambitieux ».
Une page se tourne, mais l’histoire continue
En fusionnant avec l’Union Progressiste le Renouveau, Claudine Prudencio scelle une nouvelle étape de son parcours politique et celui de son parti. Elle conclut son discours avec un message fort :
> « L’avenir appartient à ceux qui savent attendre le moment juste pour agir avec force et conviction. Ce moment vient. »
Ainsi, la Renaissance Nationale cède la place à une force politique unie, prête à participer activement à la construction du Bénin de demain, dans la loyauté et la cohésion.
Lire l’intégralité de son allocution lors du congrès extraordinaire de ce samedi
ALLOCUTION DE MADAME CLAUDINE AFIAVI PRUDENCIO
Présidente du Parti Renaissance Nationale
Cotonou – Samedi 8 novembre 2025
Militantes et militants,
Camarades et amis,
Distingués invités,
Mesdames et Messieurs,
Certains instants dépassent la simple chronologie politique.
Ils marquent un tournant, une respiration de l’histoire, un appel à la lucidité et au courage.
Ce moment que nous vivons ensemble appartient à cette catégorie rare où la conviction rejoint le destin, où la fidélité se confond avec la responsabilité.
Je me tiens devant vous, non comme une femme en quête de gloire, mais comme une femme d’État, consciente du poids de chaque mot et du retentissement de chaque acte.
Depuis plus de deux décennies, j’ai choisi de servir mon pays avec droiture et constance.
J’ai connu les joutes, les tempêtes et les victoires ; mais jamais je n’ai renoncé à ma boussole : le Bénin avant tout.
À Parakou, le 4 octobre dernier, j’ai pris un engagement solennel devant la Nation : soutenir le duo présidentiel formé par le Ministre d’État Romuald WADAGNI et la Vice-Présidente Mariam Chabi Talata Zimé Yérima.
Je l’ai fait avec conviction, avec loyauté, avec la certitude intime que la continuité dans la stabilité est la voie de la maturité politique.
Et je le redis aujourd’hui : je suis une femme de parole, et ma parole est un engagement.
Je n’attends pas la victoire, je la prépare.
Je ne rêve pas du succès, je l’organise.
Et depuis Parakou, mon vaste réseau d’amis, d’alliés et de partenaires, au Bénin comme à l’international, s’est déjà mis en branle pour que notre candidat remporte dès le premier tour la confiance du peuple béninois.
Mais au-delà de l’élan, il y a un devoir civique.
Nous ferons tout, absolument tout, pour réduire l’abstention.
Nous irons sur le terrain, village après village, quartier après quartier, pour convaincre les Béninois de sortir massivement accomplir leur devoir citoyen.
Car voter, c’est croire en son pays. C’est participer à son propre destin.
Et le Bénin mérite cette ferveur démocratique.
Mais, Mesdames et Messieurs,
la fidélité en politique n’est pas une inertie, c’est une lucidité.
Et cette lucidité nous commande de savoir écouter, comprendre et agir avec sagesse.
Nous avons, à plusieurs reprises, échangé avec le Chef de la Majorité Présidentielle, dont la vision et la constance inspirent respect et admiration.
Nous l’avons écouté avec une attention particulière lors de son intervention du 4 novembre dernier, conscients de la portée institutionnelle et politique de ses propos.
Au lieu de nous disperser dans une multiplicité de batailles, nous avons choisi la voie de la concentration stratégique.
Le Parti Renaissance Nationale, prêt à tous égards, a décidé de canaliser ses forces, ses réseaux et son énergie vers l’élection présidentielle, cœur battant de la vie démocratique et socle de la stabilité nationale.
Ce choix n’est pas un retrait : c’est une preuve de maturité politique, une manière de dire que nous savons hiérarchiser les priorités, et que le destin d’un pays se joue d’abord à la tête avant de se déployer dans les institutions.
Face à cette exigence de cohérence, notre Parti, mû par le sens du devoir, de la loyauté et du respect de la hiérarchie politique, a délibéré en toute sérénité.
Nous avons conclu, avec lucidité et dignité, qu’il nous revenait de nous inscrire pleinement dans la dynamique de la Majorité Présidentielle.
Ainsi, par fidélité à nos convictions, et dans le souci d’unir nos forces pour servir plus efficacement la Nation, nous avons décidé de fusionner avec le Parti Union Progressiste le Renouveau, afin de marcher ensemble dans la même direction : celle du progrès, de la stabilité et de la continuité de l’action gouvernementale.
Car au-delà des mots, notre engagement est total.
Le Bénin n’a plus besoin de divisions, il a besoin de rassemblement.
Il n’a plus besoin de promesses creuses, mais de projets solides.
Il n’a plus besoin de rhétorique, mais de résultats.
Depuis 2016, le Président Patrice TALON a tracé la voie du renouveau :
la discipline budgétaire, la rigueur dans la gouvernance, la restauration de la dignité nationale.
Ce cap, nous le faisons nôtre.
Car il ne s’agit pas d’un simple alignement politique, mais d’une adhésion intellectuelle à une vision d’avenir.
Je n’ai jamais fait de la politique une scène d’ambition personnelle.
Je la conçois comme une école d’humilité, un champ de devoir, un temple de service.
Je crois que la grandeur d’une femme d’État, c’est d’accepter que ses combats deviennent les fondations d’une œuvre collective.
C’est dans cet esprit que je me tiens aujourd’hui devant vous :
non pour fermer une page, mais pour en ouvrir une plus vaste.
Non pour effacer, mais pour transmettre.
Non pour disparaître, mais pour s’unir dans l’action.
Militantes et militants du Renaissance Nationale,
vous avez porté haut les valeurs du courage, de la loyauté et de la constance.
Aujourd’hui, l’histoire nous appelle à un autre devoir : celui de la fusion responsable.
Fusionner, ce n’est pas se diluer, c’est se renforcer.
Ce n’est pas s’effacer, c’est s’élever.
Ce n’est pas perdre une identité, c’est lui donner une dimension nouvelle.
Le Parti Renaissance Nationale quitte son bastion pour rejoindre le grand courant de l’unité nationale.
Et c’est dans cette unité que réside notre véritable force.
Alors, que de ce congrès s’élève une voix claire, fière et inébranlable :
Vive le Parti Renaissance Nationale, qui entre dans l’histoire par la grande porte de la fidélité !
Vive l’Union Progressiste le Renouveau, creuset de la continuité et de la victoire !
Vive le duo Romuald WADAGNI et Mariam TALATA, symbole d’équilibre et de compétence !
Et vive le Bénin, uni, stable et victorieux dès le premier tour !





