Cinquante des élèves enlevés dans une grande école catholique de l’État de Niger, au nord du Nigeria, ont réussi à s’échapper, a annoncé dimanche l’Association chrétienne du Nigeria (CAN) dans un communiqué. Leur fuite offre un premier souffle d’espoir dans un drame qui continue de mobiliser autorités, communautés religieuses et forces de sécurité.
Contexte de l’enlèvement
Les victimes sont pour la plupart des élèves de St Mary’s Private Primary and Secondary School, un établissement situé dans la communauté de Papiri, dans l’État de Niger.
Le 21 novembre 2025, des hommes lourdement armés ont pris d’assaut le campus en pleine activité scolaire, procédant à un enlèvement massif qui a suscité l’indignation dans tout le pays.
Selon les chiffres communiqués par la CAN, 303 élèves ainsi que 12 enseignants avaient été kidnappés lors de cette attaque coordonnée.
Des conditions d’évasion encore floues
D’après la CAN, les cinquante élèves ont réussi à s’échapper entre vendredi et samedi. Les circonstances exactes de leur fuite n’ont pas été détaillées, mais les familles ont été rapidement alertées.
« Nous avons reçu une bonne nouvelle : 50 élèves se sont échappés et ont retrouvé leurs parents », indique le communiqué officiel, qui évoque un soulagement pour les proches tout en appelant à la mobilisation spirituelle pour les autres otages.
L’évêque Bulus Dauwa Yohanna, président de la CAN dans l’État de Niger et propriétaire de l’école, a exprimé sa gratitude tout en appelant les fidèles à intensifier leurs prières :
« Continuez dans vos prières pour la libération en sécurité des autres victimes. »
Une majorité d’otages toujours captive
Malgré cette avancée, la situation demeure préoccupante : 253 élèves et les 12 enseignants restent aux mains des ravisseurs. Aucun groupe armé n’a, pour l’heure, revendiqué l’attaque, une opacité qui complique le travail des forces de sécurité.
Des unités spécialisées, appuyées par des chasseurs locaux et des équipes de renseignement, ont été déployées pour retrouver les otages et tenter de sécuriser la zone.
Réactions et appels à l’action
L’évêque Yohanna a insisté sur la nécessité de maintenir le calme et la vigilance au sein des communautés locales, soulignant la collaboration étroite entre la CAN, les autorités sécuritaires et les populations affectées.
Sur la scène internationale, le pape Léon XIV a lancé un appel solennel à la libération immédiate de l’ensemble des enfants et enseignants encore détenus, dénonçant un acte « inhumain et contraire à la dignité humaine ».
Une nouvelle tragédie dans un climat d’insécurité scolaire
Cet enlèvement massif rappelle d’autres attaques survenues ces dernières années au Nigeria, où des groupes armés multiplient les incursions dans les établissements scolaires.
Ces opérations, souvent motivées par des demandes de rançon, accentuent la crise sécuritaire qui frappe particulièrement les États du nord du pays.
Face à cette nouvelle tragédie, les autorités nigérianes sont de nouveau mises sous pression pour renforcer la protection des écoles et endiguer la menace persistante des bandes armées.





