Prétendues démission et adhésion d’un militant de l’Union Progressiste le Renouveau au profit du Bloc Républicain dans la 24ᵉ circonscription électorale au Bloc Républicain : Isidore Hounhouedo a-t-il démissionné de son poste de vice-président du Fan Club Olivier Boko ?

Il est des trahisons qui résonnent comme des échos lointains des pires reniements bibliques. Judas a vendu son âme pour trente deniers, et l’apôtre Pierre a renié Jésus-Christ trois fois avant le chant du coq. Aujourd’hui, dans la 24ᵉ circonscription électorale, l’histoire semble se répéter, sous des traits plus abjects encore, avec Isidore Hounhouedo, vice-président du Fan Club Olivier Boko. Cet homme, naguère fidèle soutien de l’homme d’affaires Olivier Boko, se livre à une mascarade digne d’un cirque politique en revendiquant une prétendue démission de l’Union Progressiste le Renouveau (UP-R) pour adhérer au Bloc Républicain (BR).

Mais quelle démission, au juste ? Isidore Hounhouedo n’est plus membre de l’Union Progressiste le Renouveau depuis deux ans. Il a déserté ce parti dès lors qu’il n’a pu obtenir la nomination ou le positionnement qu’il espérait tant pour les législatives. Aveuglé par son obsession du pouvoir et sa soif insatiable de reconnaissance, il a choisi, dans un acte de vengeance mesquin, de battre campagne contre l’UP-R au profit du BR lors des dernières législatives. Cette stratégie, menée avec une ruse maladroite et une rage palpable, s’est soldée par un échec cuisant : à Zangnando, son fief supposé, le BR a récolté un score lamentable de 3 000 voix contre 8 000 pour l’UP-R. À l’échelle de la circonscription, l’UP-R a dominé avec 73 000 voix contre 53 000 pour le BR. Une gifle magistrale infligée à cet « animal politique » autoproclamé.

Et pourtant, voilà que cet homme, déjà discrédité, cherche à vendre son échec au Bloc Républicain. Que peut-il encore leur offrir ? Son impopularité notoire ? Son insatiable appétit pour les nominations ? Sa capacité à trahir ses alliés à la première occasion ?

Selon nos dernières informations, ce vice-président du Fan Club Olivier Boko, qui n’a jamais publiquement renié ce poste malgré l’arrestation de son mentor pour tentative de coup d’État, s’agite désormais pour remplir les chaises de sa supposée cérémonie d’adhésion. Arpentant les maisons des leaders du BR, il quémande désespérément la présence de militants pour donner l’illusion d’un événement populaire et espérer le regard, peut-être méprisant, de Bio Tchané.

Cette tentative pathétique de redorer son blason n’est rien d’autre qu’un nouvel épisode d’un feuilleton marqué par la gourmandise, la boulimie de reconnaissance et une capacité infinie à retourner sa veste. Le peuple de Zangnando, qui connaît bien ses manigances, saura à nouveau le rappeler à l’ordre lors des prochains scrutins.

Dans un paysage politique où l’intégrité et la constance sont devenues des denrées rares, Isidore Hounhouedo incarne la décadence d’un homme prêt à tout pour satisfaire ses ambitions personnelles, quitte à renier ses engagements et à fouler aux pieds la confiance de ceux qu’il prétend représenter. Sa prétendue adhésion au BR n’est rien d’autre qu’une farce grotesque qui finira, comme ses précédents actes, dans les abysses de l’oubli politique.

Josaphat A., La Voix des sans Voix