Proposition d’une loi complétant les articles 113 à 119 du code des personnes et de la famille : Le député Armand Gansè veut sauver les filles des griffes du célibat (Bientôt la fin des copinages à durée indéterminée)
Combien de femmes demeurent engagées dans des relations sans avenir, entretenues par des promesses sans lendemain ? Depuis des années, certaines investissent amour, temps et énergie dans des fiançailles qui, malgré l’attente, ne débouchent jamais sur un mariage. Pour répondre à cette réalité souvent ignorée, l’honorable député Armand Gansè propose une législation ambitieuse visant à encadrer la durée des fiançailles et à protéger les femmes contre les abus émotionnels prolongés.
Vice-président de la Commission des Affaires sociales, du Sport, de la Culture et de l’Éducation à l’Assemblée nationale, le député Gansè s’appuie sur les articles 113 à 119 du Code de la famille pour légitimer sa proposition. Selon lui, « il est temps que la loi reconnaisse l’impact psychologique, social et parfois économique que peuvent avoir des engagements non tenus, particulièrement sur les femmes qui en sont souvent les victimes silencieuses. »
La proposition de loi envisage de fixer une durée maximale aux fiançailles – au-delà de laquelle, en l’absence de mariage, l’un des partenaires pourrait saisir la justice pour rupture abusive d’engagement. Elle offrirait également la possibilité à la partie lésée de demander réparation, notamment en cas de préjudice moral avéré.
« Il ne s’agit pas d’imposer le mariage, mais de responsabiliser ceux qui promettent sans jamais s’engager réellement », a insisté le député Gansè. Il souligne également que cette démarche législative vise à créer un équilibre entre liberté individuelle et responsabilité affective, dans un cadre juridique clair.
Alors que les débats s’annoncent houleux entre défenseurs de la liberté amoureuse et partisans d’un encadrement plus strict des engagements sentimentaux, cette proposition marque un tournant important dans la reconnaissance des abus émotionnels au sein des relations non contractualisées. Si elle est adoptée, elle pourrait bien faire évoluer profondément les rapports affectifs et engager une réflexion nationale sur le respect des promesses dans la vie privée.