Putsh avorté au Bénin:  Décryptage des révélations du président Patrice Talon

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Claude Dieudonné ADJIKPA est une figure emblématique de la presse écrite béninoise. Journaliste chevronné et promoteur du journal Palabre au Quotidien et du site d’information palabreauquotidien.bj,...
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Ce jeudi 18 décembre 2025, le président de la République du Bénin, Patrice Talon, s’est exprimé devant la presse nationale et internationale lors d’une conférence de presse exceptionnelle au Palais de la Marina à Cotonou. Objectif : faire toute la lumière sur la tentative de coup d’État survenue le 7 décembre 2025 et rassurer la nation sur la stabilité des institutions républicaines.

Avec un ton à la fois ferme, pédagogique et rassembleur, le chef de l’État a livré sa version des faits, apporté des précisions inédites et lancé un appel solennel à l’unité nationale.


🛡️ Les faits : ce qui s’est réellement passé

Revenant sur le déroulement des événements, Patrice Talon a rappelé que dans la matinée du dimanche 7 décembre, un groupe de militaires a brièvement pris le contrôle de la télévision d’État, annonçant la destitution des institutions et affirmant avoir renversé le pouvoir en place.

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Cette action violente, qui a malheureusement coûté la vie à plusieurs personnes, a été rapidement neutralisée par les Forces armées béninoises restées loyales à l’ordre constitutionnel. Le président a salué le soutien logistique et opérationnel du Nigeria et de la CEDEAO, ainsi que l’appui discret de partenaires internationaux, qui ont contribué à éviter une escalade aux conséquences imprévisibles.


🔍 « Ce n’était pas un coup d’État, mais une attaque »

Le chef de l’État a tenu à opérer une distinction claire :

« Ce n’était pas un coup d’État, mais une attaque contre les institutions.
Il faut beaucoup plus pour qu’on parle d’un véritable coup d’État : aucune frange significative de l’armée n’a adhéré à ce mouvement. »

Selon Patrice Talon, les auteurs de cette tentative étaient essentiellement de jeunes soldats encore en formation, recrutés au camp de Togbin, agissant sans l’aval de la hiérarchie militaire, ni le soutien du commandement de la Garde nationale.


👤 Qui étaient les auteurs ? Une action isolée

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Le président de la République a été catégorique : cette opération ne saurait être imputée à une structure militaire officielle.

Il a :

rejeté toute implication institutionnelle de la Garde nationale ;

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qualifié les mutins d’« égarés, manipulés par des nostalgiques et des jaloux » ;

souligné l’absence totale de soutien populaire et militaire structuré autour de leur initiative.

Pour Patrice Talon, il s’agit d’un acte isolé, sans enracinement réel dans l’armée béninoise.


📞 Échanges directs avec les putschistes

Moment fort de la conférence : la révélation d’un échange téléphonique avec le principal instigateur présumé, le lieutenant-colonel Pascal Tigri.

« À un moment donné, nous avons eu Tigri au téléphone.
Nous lui avons dit que ce qu’il faisait était de la folie. Il a demandé que l’on n’utilise pas de frappes. »

Le président a précisé que Pascal Tigri a quitté le camp de Togbin en civil, par ses propres moyens, bénéficiant de complicités qui lui ont permis de prendre la fuite vers des pays voisins.


✈️ Soutiens régionaux et internationaux

Patrice Talon a exprimé sa reconnaissance :

aux forces armées béninoises, pour leur professionnalisme et leur loyauté ;

à la CEDEAO et au Nigeria, dont l’intervention ciblée a permis de neutraliser des blindés tombés aux mains des mutins.

« Si nous avions utilisé nos propres armes, il y aurait eu des dégâts considérables », a-t-il confié, soulignant la nécessité d’une réponse mesurée et stratégique.


👥 Arrestations et suites judiciaires

Sur le plan judiciaire, le président a annoncé que près d’une trentaine de personnes, majoritairement des militaires, ont été interpellées. Elles devront répondre devant la justice de chefs d’accusation lourds, notamment :

trahison ;

meurtre ;

atteinte à la sûreté et à la sécurité de l’État.

Concernant les instigateurs toujours en fuite, le gouvernement béninois a engagé des démarches diplomatiques actives en vue de leur arrestation et extradition.


📣 Appel à l’unité et mise en garde morale

Au-delà des aspects sécuritaires, Patrice Talon a adressé un message fort à la population :

« Se réjouir publiquement d’un crime est condamnable.
On ne peut pas applaudir un acte criminel ou en célébrer la tentative. »

Il a appelé les Béninois à rejeter toute glorification de la violence, rappelant que la stabilité du pays repose sur le respect des institutions et la responsabilité citoyenne.


🧠 Une démocratie éprouvée mais résiliente

En conclusion, le président a voulu rassurer la nation :
malgré cette tentative avortée, la démocratie béninoise demeure solide, et l’armée reste majoritairement fidèle à l’ordre constitutionnel.

Pour Patrice Talon, cet épisode douloureux doit servir de leçon collective, appelant à renforcer :

la cohésion nationale ;

la vigilance républicaine ;

le respect des institutions démocratiques.


📍 Un contexte régional sensible

Cette sortie médiatique intervient dans un contexte marqué par :

de vives condamnations internationales, notamment de la CEDEAO et de l’Union africaine ;

des tensions politiques persistantes dans la sous-région ouest-africaine ;

un débat national intense sur la sécurité, la gouvernance et l’avenir institutionnel du Bénin.

LA UNE DU JOUR

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Claude Dieudonné ADJIKPA est une figure emblématique de la presse écrite béninoise. Journaliste chevronné et promoteur du journal Palabre au Quotidien et du site d’information palabreauquotidien.bj, il s’impose comme une voix respectée dans le paysage médiatique national. Doté d’une passion inébranlable pour le journalisme, il fait ses premiers pas au journal Le Béninois, puis Le Béninois Libéré, où il se distingue rapidement par la rigueur de ses analyses et la pertinence de ses contributions aux débats sociopolitiques. Son parcours, marqué par le sérieux et la constance, lui vaut l’estime de ses pairs et du grand public. Visionnaire, Claude Dieudonné ADJIKPA fonde Palabre au Quotidien avec l’ambition claire de rapprocher l’actualité des citoyens. À travers ses publications variées, allant de la politique aux faits de société en passant par le sport, il contribue à éclairer l’opinion publique tout en défendant les valeurs fondamentales de la liberté de la presse. Reconnu pour son intégrité, son professionnalisme et son engagement indéfectible envers l'information juste et accessible, il s’affirme aujourd’hui comme l’un des piliers du journalisme béninois contemporain.