Le député Brice Dénis Fagbemi, élu dans la 6ᵉ circonscription électorale sous les couleurs du parti UP Le Renouveau, fait partie des 90 parlementaires ayant voté pour la révision de la Constitution. Le scrutin intervenu au petit matin du samedi 15 novembre 2025, a immédiatement suscité de nombreuses réactions. L’élu de Godomey n’a pas tardé à apporter sa lecture, saluant une réforme qu’il juge structurante et tournée vers l’avenir.

Au cœur des principales innovations introduites dans la Loi fondamentale, figure la création du Sénat, une chambre haute composée d’au moins 25 membres issus de différentes catégories sociopolitiques. La nouvelle Constitution fixe également à sept (07) ans, renouvelables, la durée de tous les mandats électifs, tout en instituant la perte automatique du siège en cas de démission d’un élu en exercice. Des ajustements qui, selon le législateur, visent à renforcer la stabilité institutionnelle et la responsabilité politique.
L’honorable Fagbemi n’a pas caché sa satisfaction de contribuer à ce qu’il qualifie de tournant institutionnel majeur. Pour lui, 65 ans après l’indépendance, il était devenu nécessaire de disposer d’une institution capable de faire le lien entre l’action publique, les acteurs politiques et la population. La création du Sénat s’inscrit ainsi, selon lui, dans une dynamique de modernisation et de consolidation démocratique.
Il estime que cette réforme représente « une avancée considérable », notamment parce qu’elle permettra de rassembler tous les acteurs autour des défis du développement, sans renier le pluralisme qui fonde le modèle politique béninois.
Dans son intervention, l’honorable Fagbemi a également salué la vision du président Patrice Talon, qu’il décrit comme un dirigeant soucieux de léguer au pays des institutions solides, capables de résister aux crises et aux querelles politiques improductives.
Conscient des inquiétudes exprimées par une partie de l’opinion, le député a tenu à rassurer : cette révision ne vise en aucun cas à ouvrir la voie à un troisième mandat présidentiel. Le verrou, incarné par l’expression « nul ne peut, de sa vie », reste intact dans la Constitution.
Pour Brice Dénis Fagbemi, les députés de la neuvième législature viennent ainsi de poser « un acte salutaire », guidés par l’intérêt supérieur du peuple et par la volonté d’offrir au Bénin des institutions plus robustes, mieux adaptées aux enjeux contemporains.






