Une nouvelle politique pionnière a été annoncée par les autorités pénitentiaires zimbabwéennes, permettant à certains détenus sélectionnés de bénéficier de courtes sorties pour rejoindre leurs partenaires à domicile. Cette mesure, centrée sur le renforcement des liens familiaux, s’inscrit dans le cadre d’une réforme progressive du système carcéral visant à favoriser la réinsertion sociale des personnes incarcérées.
🕊️ Une réforme orientée vers la réhabilitation
Selon la Zimbabwe Prisons and Correctional Service (ZPCS), cette initiative fait partie d’un projet pilote mis en œuvre dans certains établissements, dont Marondera Female Open Prison et Connemara Prison. Les détenus concernés sont choisis sur la base de leur comportement exemplaire et de leur participation active à des programmes de réhabilitation.
L’objectif affiché par les autorités est de soutenir les relations familiales et conjugales, jugées cruciales pour encourager une réinsertion réussie une fois la peine purgée. Le ZPCS estime que permettre aux détenus de passer du temps intime avec leurs partenaires dans le cadre familial contribue à préserver l’équilibre émotionnel, renforçant ainsi la stabilité personnelle et sociale des détenus.
📅 Comment fonctionne la mesure
La mesure prévoit que les détenus sélectionnés puissent temporairement quitter leur établissement pénitentiaire pour rejoindre leur domicile — spécifiquement pour passer du temps avec leur partenaire — avant de retourner ensuite en prison. Cette pratique, parfois désignée sous le terme de droits conjugaux à domicile, représente une extension des visites familiales traditionnelles.
Les responsables de la prison insistent sur le fait que la sécurité reste une priorité : toute sortie est strictement contrôlée, planifiée et soumise à des critères rigoureux. Les détenus doivent également revenir à leur établissement à la fin de la période autorisée.
🏛️ Vers un système de libération conditionnelle plus large
Cette initiative s’inscrit dans le cadre d’un changement plus large de la politique pénale zimbabwéenne, qui inclut également le développement d’un système de libération conditionnelle (parole). Celui‑ci devrait permettre à des détenus méritants de finir leur peine à domicile sous supervision, dans des conditions favorisant l’intégration sociale.
0Ce virage marque une évolution significative du modèle pénitentiaire du Zimbabwe, traditionnellement axé sur la répression, vers une approche centrée sur la réhabilitation, la dignité humaine et la cohésion familiale.





