Une récente transaction foncière met en lumière les enjeux complexes qui relient la religion, le secteur immobilier et la justice au Bénin. Le pasteur Edgard Guidibi, également homme d’affaires, se retrouve en garde à vue à la Brigade criminelle, entraînant des interrogations et des débats autour des pratiques foncières dans le pays.
Portrait d’un homme aux multiples casquettes
Edgard Guidibi est un pasteur reconnu et un entrepreneur influent au Bénin, ayant notamment dirigé « Global Service Plus », une société immobilière activement impliquée dans la vente de parcelles. Malheureusement, son nom est associé à plusieurs litiges fonciers.
Le fil des événements
Les mésaventures judiciaires de Guidibi remontent à plusieurs années. En février 2020, il avait été écroué pour une présumée escroquerie, en lien avec son entreprise immobilière. En 2021, des informations circulaient sur son absence et il était accusé d’avoir vendu des parcelles à des clients sans qu’ils n’obtiennent de titres de propriété. En 2023, dans une déclaration publique, il a rejeté certaines accusations tout en admettant avoir cédé la gestion de son entreprise. Cependant, les détails précis relatifs à sa garde à vue, bien qu’évoqués, n’ont pas encore été confirmés par des sources officielles.
Un contexte incertain
Bien que les médias aient rapporté qu’il serait en garde à vue pour des irrégularités dans des transactions foncières, aucune information officielle ne précise les détails de l’accusation. Sylvie que Guidibi pourrait être impliqué dans la vente de parcelles litigieuses. Ses antécédents, marqués par des remboursements tardifs aux clients et la complexité de son activité immobilière, laissent présager une affaire d’une certaine gravité. En attendant une annonce officielle des autorités judiciaires, il est prudent de traiter ces informations avec circonspection.
Enjeux graves pour le secteur foncier
Cette situation évoque des enjeux cruciaux :
Vulnérabilité des acquéreurs : Les acheteurs potentiels, notamment les membres de la diaspora ou ceux qui ne maîtrisent pas les subtilités domaniales, sont particulièrement exposés.
Mélange de religion et de commerce: La présentation de certains acteurs comme guides spirituels tout en exerçant des activités commerciales peut créer une confiance excessive de la part des clients, rendant par la suite les éventuels litiges plus délicats socialement.
3Nécessité d’une rigueur juridique accrue : La situation souligne le besoin de mécanismes de vérification et de régulation concernant les titres de propriété, les recasements, et l’absence d’opposition à la vente.
Rôle crucial de la justice : La demande croissante d’intervention des institutions judiciaires pour traiter des affaires foncières symbolise un besoin d’ordre dans le secteur.
Conséquences potentielles
Pour Edgard Guidibi, si les accusations se confirment, il pourrait faire face à des conséquences judiciaires sévères, y compris un mandat de dépôt et un procès. Pour ses clients, cela pourrait ouvrir la porte à des recours judiciaires et des réparations potentielles. À plus large échelle, cette affaire pourrait inciter à des mesures de contrôle renforcées et à une plus grande transparence dans le secteur immobilier, dissuadant ainsi des pratiques douteuses.
Cette affaire du pasteur Edgard Guidibi illustre parfaitement les défis majeurs de la gestion foncière au Bénin, juxtaposant foi, notoriété, commerce et légalité. Au-delà de l’individu, elle envoie un message fort aux acteurs du secteur foncier et aux acquéreurs : la vigilance, l’information et la prudence sont essentielles dans cet environnement complexe.





