Un incident choquant s’est produit lors de l’inauguration du nouveau marché moderne de Guéma à Parakou : la moto d’un journaliste a été volée en plein reportage. L’affaire suscite indignation et inquiétude sur la sécurité des professionnels des médias dans le pays.
Les faits
Selon le compte rendu publié par Fraternité FM, la victime, un journaliste présent sur place pour couvrir l’événement, était stationnée avec sa moto — une Haojue immatriculée « 2DD 9620 RB » — lorsqu’elle a mystérieusement disparu.
Le vol s’est produit au beau milieu de l’inauguration officielle, en pleine affluence, ce qui rend l’acte d’autant plus audacieux.
Immédiatement après la découverte, le journaliste a lancé un appel à la population, demandant à toute personne ayant des informations de contacter les services de police.
Contexte d’insécurité autour des motos
Cet incident s’inscrit dans un contexte plus large de recrudescence des vols de motos au Bénin :
Un réseau organisé de vol et de revente de motos a été démantelé récemment à Cotonou et Abomey-Calavi.
À Godomey, la police a arrêté des individus soupçonnés de vol de motos, et des enquêtes montrent l’existence de méthodes sophistiquées.
Une enquête menée par CENOZO révèle que certains réseaux alimentent des groupes armés avec des motos volées, soulignant un lien inquiétant entre le crime organisé et des groupes extrémistes.
La révélation du vol a immédiatement provoqué une vive réaction parmi la communauté journalistique. Plusieurs voix s’élèvent pour dénoncer le manque de protection dont les journalistes sont victimes, même lorsqu’ils sont en mission officielle. Le fait qu’un vol aussi osé puisse se produire au cœur d’un événement public devrait, selon certains, pousser les autorités à renforcer la sécurité des professionnels des médias.
Parallèlement, la police a été saisie de l’affaire. Des témoins sont désormais recherchés, et la victime compte sur la collaboration de la population pour identifier les auteurs.
Enjeux et perspectives
1. Sécurité des journalistes
Le vol met en lumière la vulnérabilité des journalistes, notamment ceux qui couvrent les événements publics. Cela pose la question de l’accompagnement sécuritaire à prévoir pour les professionnels des médias.
2. Criminalité moto-liée
Le vol de motos est un fléau récurrent au Bénin, avec des réseaux bien structurés. Le démantèlement récent de plusieurs de ces réseaux montre que l’État commence à réagir, mais le problème reste profond.
3. Criminalité organisée & instabilité
L’enquête sur les réseaux fournissant des motos volées à des groupes armés suggère que le vol d’engins à deux-roues n’est pas seulement un problème de propriété, mais aussi un vecteur potentiellement stratégique pour des groupes violents.
Le vol de la moto d’un journaliste, en plein reportage, est plus qu’un simple acte criminel : il symbolise l’insécurité croissante autour d’un moyen de transport essentiel au Bénin, tout en soulignant les risques auxquels sont exposés les journalistes dans l’exercice de leur métier. Pour beaucoup, c’est un appel clair aux autorités : protéger les biens, mais aussi les hommes et les femmes qui rendent compte de la vie publique.





