Brouille au sein des Démocrates, séisme au Cadre de concertation de l’opposition: Les faits donnent raison à Paul Hounkpè

Claude Dieudonné ADJIKPA
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L’opposition béninoise traverse une nouvelle zone de turbulence. Le Cadre de concertation de l’opposition vient d’enregistrer un départ de taille : celui du Mouvement Populaire de Libération (MPL), que préside Expérience Tèbè, l’un de ses membres les plus actifs. Dans sa lettre de démission, le président du MPL dénonce un « manque de cohésion  » et un « échec des luttes » menées par le Cadre. Une déclaration  qui semble valider, point par point, les critiques émises depuis plusieurs mois par Paul Hounkpè, secrétaire exécutif national du parti politique de l’opposition Force Cauris pour un Bénin Émergent (FCBE).

Une rupture annoncée

Dès la création du Cadre de concertation, la FCBE avait été perçue comme une formation en retrait, voire isolée. Paul Hounkpè s’en était justifié en affirmant que son parti était autonome et refusait de s’associer à une structure minée par  » l’hypocrisie, le mensonge et la désinformation » . Aujourd’hui, les déclarations du président MPL Expérience Tèbè sur l’absence d’unité et l’inefficacité du Cadre semblent valider ces mises en garde.

Audit électoral : un fiasco évité ?

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Sur la question de l’audit du processus électoral, Paul Hounkpè avait été clair : inutile de gaspiller les ressources publiques dans une opération biaisée, les véritables auditeurs étant les électeurs eux-mêmes. Finalement, le Cadre n’a pas piloté l’audit, laissant cette responsabilité à la société civile. Les conclusions sont restées sans impact majeur, confortant ainsi la position de la FCBE. Expérience Tèbè parle désormais de  » bilan non avéré » .

Réformes électorales : un échec collectif

Autre sujet de discorde : le Code électoral. Hounkpè avait recommandé une stratégie d’adaptation face à un texte difficile à modifier. Malgré leurs discours offensifs, les autres partis n’ont réussi à faire évoluer « une seule virgule » du Code. Encore une fois, les faits donnent raison à la prudence stratégique prônée par la FCBE. Tèbè, en parlant de « bilan non avenu », met en lumière cet échec cuisant.

Les Démocrates sous pression

À ces constats s’ajoutent les tensions internes au sein du parti Les Démocrates, notamment autour du cas Ahossi. La dernière déclaration du parti révèle un malaise profond, loin de la sérénité affichée jusque-là. Pendant que Paul Hounkpè poursuit discrètement ses manœuvres d’alliance en vue des prochaines échéances, Les Démocrates semblent perdre en cohésion et en efficacité.

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Fracture assumée et réalignements

La posture du président de la Nouvelle Force Nationale, Apollinaire Wilfrid Avognon, qui semble s’éloigner lui aussi du Cadre pour promouvoir une « troisième voix », illustre l’essoufflement du projet d’unité de l’opposition. Paradoxalement, alors que Les Démocrates semblent obsédés par la FCBE dans leurs prises de parole, cette dernière les ignore ostensiblement, concentrée sur ses propres stratégies.

Une opposition sous tutelle ?

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Enfin, plusieurs formations membres du Cadre dénoncent, en coulisses, une forme de  » chosification » orchestrée par le parti de Boni Yayi. Selon certaines indiscrétions, lors des démarches officielles comme les demandes d’audience, les autres partis ne sont mentionnés que comme de simples accompagnateurs.
La démission du MPL sonne comme une alerte rouge pour le Cadre de concertation de l’opposition. En actant les limites de cette coalition, Expérience Tèbè ne fait que confirmer les réserves exprimées bien avant lui par Paul Hounkpè. Face à une opposition fragmentée et minée par les rivalités, la FCBE semble tracer son propre chemin, fidèle à sa ligne d’indépendance stratégique.

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