Le capitaine Ibrahim Traoré, président de la transition au Burkina Faso, a pris une mesure drastique pour préserver les valeurs socioculturelles du pays en interdisant toute diffusion de contenus jugés « inappropriés » sur les médias sociaux. Cette décision cible particulièrement les influenceuses publiant des images ou vidéos au caractère suggestif ou partiellement dénudé sur des plateformes telles que TikTok, Facebook ou Instagram .
Les sanctions prévues
Selon le texte adopté, les personnes concernées risquent jusqu’à deux ans d’emprisonnement et une amende maximale de trois millions de francs CFA . Ces sanctions sévères s’inscrivent dans une stratégie gouvernementale visant à juguler ce qu’il qualifie de dégradation des mœurs à travers la toile .
Un tournant dans la régulation numérique
Le régime, dont Ibrahim Traoré est le chef d’État depuis le coup d’État de septembre 2022 , affirme vouloir freiner les dérives morales liées aux contenus visuels circulant sur les réseaux sociaux. Des sites comme TikTok, Facebook ou Instagram seraient devenus des vecteurs de déstabilisation culturelle dans ses yeux .
Répercussions et discussions sociétales
Cette législation suscite une discussion intense au sein de la société burkinabè. D’un côté, certains applaudissent l’initiative pour son effort visant à maintenir les normes traditionnelles. D’un autre côté, des voix s’interrogent : cette mesure ne porte-t-elle pas atteinte à la liberté d’expression, notamment pour les femmes influentes qui utilisent le numérique comme espace de création ou d’émancipation ?