Changement de nom de l’aéroport : Daniel Edah dénonce une dérive symbolique et un risque pour l’unité nationale

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Claude Dieudonné ADJIKPA est une figure emblématique de la presse écrite béninoise. Journaliste chevronné et promoteur du journal Palabre au Quotidien et du site d’information palabreauquotidien.bj,...
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Dans un contexte politique déjà marqué par de vifs débats identitaires, la décision de modifier le nom de l’aéroport international du Bénin intervenue à la faveur du conseil des ministres du mercredi 03 Décembre dernier continue de susciter de fortes réactions. Parmi les voix les plus tranchantes, celle de l’homme politique et membre influent du parti politique de l’opposition Les Démocrates, Daniel Edah se démarque par la fermeté de son analyse et la portée de son avertissement. À travers une déclaration sans ambiguïté, il alerte contre ce qu’il considère comme un glissement dangereux dans la gestion du symbolique national.

« Ne soyons pas hypocrites ! », lance-t-il d’entrée, avant d’appeler à une cohérence totale dans l’application de la laïcité au Bénin. Pour Daniel Edah, la laïcité n’est pas une arme politique à géométrie variable, mais un principe fondamental qui doit s’exercer de manière équitable et non discriminatoire, sans favoriser une sensibilité religieuse au détriment d’une autre.

Un changement de nom loin d’être anodin

Si la décision de retirer le titre « Cardinal » du nom de l’aéroport pourrait sembler purement administrative, Daniel Edah y voit au contraire un acte lourd de sens. Selon lui, la suppression de cette mention, qui rendait hommage à Bénardin Gantin, figure majeure de l’Église catholique et personnalité respectée bien au-delà des cercles religieux, constitue un signal politique à connotation spirituelle.

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Un choix qui, de son point de vue, ne peut être dissocié des équilibres culturels et religieux du pays. « Le changement de nom de l’aéroport (…) n’est pas un acte anodin, mais un message politique à forte portée spirituelle », affirme-t-il, soulignant que toucher à ce symbole revient à intervenir dans le domaine du sacré pour une partie des citoyens.

La laïcité ne doit ni effacer ni promouvoir

Daniel Edah rappelle qu’il défend la diversité culturelle et religieuse, considérée comme une richesse nationale, ainsi que la liberté de religion, pilier essentiel de la cohésion sociale. Mais cette liberté, souligne-t-il, implique que l’État demeure strictement neutre.

« Si la laïcité permet de toucher au sacré de certaines religions, elle ne saurait en promouvoir une autre », martèle-t-il. Pour lui, toute manipulation ou instrumentalisation des symboles religieux, qu’elle soit motivée par opportunité politique ou par calcul stratégique, ouvre la voie à la division et à l’instabilité.

Un risque de fracture nationale

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L’avertissement de Daniel Edah est clair : en alimentant les ressentiments et en manipulant les repères historiques, le pouvoir prend le risque de fragiliser l’unité nationale. « Dans le cas contraire, on entretient la division, on alimente la peur et on gouverne dans le chaos », prévient-il.

Et d’ajouter qu’une République ne doit pas se livrer à la « réécriture permanente de l’histoire », qu’il considère ni comme un signe d’intelligence ni comme une marque de créativité. Pour lui, l’enjeu dépasse largement la simple désignation d’une infrastructure : il touche à l’identité, à la mémoire collective et au vivre-ensemble.

Un appel au patriotisme et à la responsabilité

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Daniel Edah rappelle que son combat s’inscrit dans une démarche patriotique visant à protéger la paix et l’harmonie au sein de la nation. Son appel se veut un sursaut citoyen, loin des clivages partisans : « Dieu bénisse le Bénin ! »

Son message résonne comme un avertissement : les symboles nationaux ne devraient pas devenir des terrains d’expérimentation politique. Dans un pays où la diversité est un pilier de stabilité, chaque geste symbolique compte — parfois plus qu’on ne le croit.

Intégralité de son message

NE SOYONS PAS HYPOCRITES !

Ayons le courage d’être cohérents en veillant à ce que la laïcité s’applique équitablement au Bénin.

Je défends la diversité culturelle et religieuse qui est une richesse pour notre pays.

Je défends la liberté de religion et je me battrai toujours pour que chaque citoyen puisse s’exprimer librement et vivre sa foi sans entrave.

Le changement de nom de l’aéroport – avec la suppression du titre Cardinal qui justifiait l’hommage rendu au Cardinal Bénardin Gantin – n’est pas un acte anodin, mais un message politique à forte portée spirituelle.

Si la laïcité permet de toucher au sacré de certaines religions, elle ne saurait en promouvoir une autre.

Dans le cas contraire, on entretient la division, on alimente la peur et on gouverne dans le chaos. Et c’est précisément ce que notre combat patriotique cherche à éviter. L’enjeu ici, c’est l’unité nationale.

Enfin, dans une République, la réécriture permanente de l’histoire n’est ni une preuve d’intelligence ni un signe de créativité.

Dieu bénisse le Bénin !

Daniel Edah

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Claude Dieudonné ADJIKPA est une figure emblématique de la presse écrite béninoise. Journaliste chevronné et promoteur du journal Palabre au Quotidien et du site d’information palabreauquotidien.bj, il s’impose comme une voix respectée dans le paysage médiatique national. Doté d’une passion inébranlable pour le journalisme, il fait ses premiers pas au journal Le Béninois, puis Le Béninois Libéré, où il se distingue rapidement par la rigueur de ses analyses et la pertinence de ses contributions aux débats sociopolitiques. Son parcours, marqué par le sérieux et la constance, lui vaut l’estime de ses pairs et du grand public. Visionnaire, Claude Dieudonné ADJIKPA fonde Palabre au Quotidien avec l’ambition claire de rapprocher l’actualité des citoyens. À travers ses publications variées, allant de la politique aux faits de société en passant par le sport, il contribue à éclairer l’opinion publique tout en défendant les valeurs fondamentales de la liberté de la presse. Reconnu pour son intégrité, son professionnalisme et son engagement indéfectible envers l'information juste et accessible, il s’affirme aujourd’hui comme l’un des piliers du journalisme béninois contemporain.