Dix jours après la tentative de coup d’État survenue le 7 décembre 2025, les autorités béninoises ont procédé à l’arrestation du député Sounon Boké Soumaïla, élu du parti Les Démocrates (LD), dans un contexte politique marqué par une forte tension et une vaste enquête judiciaire.
La police républicaine a interpellé Sounon Boké ce mardi 16 décembre 2025, sans qu’une communication officielle ne précise encore les chefs d’accusation retenus contre lui. Cette arrestation s’inscrit dans la série d’enquêtes ouvertes après l’échec de la tentative de putsch, une action que le gouvernement a rapidement qualifiée de « mutinerie » menée par un groupe de militaires.
Un putsch déjoué mais inquiétant
Le 7 décembre 2025, un groupe de soldats a brièvement pris le contrôle des installations de la télévision nationale à Cotonou, annonçant la dissolution des institutions et la destitution du président Patrice Talon. Très rapidement, les forces loyales à l’État ont repris le contrôle, réaffirmant que l’ordre constitutionnel restait intact et que la situation était maîtrisée.
Des organisations régionales et internationales, dont la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et l’Union africaine, ont condamné ce putsch avorté et appelé au respect de la légalité constitutionnelle.
Justice et arrestations : une réponse ferme des autorités
Depuis ces événements, les forces de sécurité et la justice béninoise ont multiplié les interpellations. Des militaires et civils soupçonnés d’avoir participé à la tentative de coup ont été présentés à la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET), où plusieurs d’entre eux ont été placés en détention provisoire.
Sounon Boké n’est pas le seul acteur politique visé : d’autres personnalités ont été interrogées ou brièvement détenues, notamment Chabi Yayi, qui a été arrêté puis remis en liberté sous convocation.
Un climat politique sensible
L’arrestation du député Sounon Boké intervient dans un climat politique déjà très sensible au Bénin, quelques mois seulement avant les élections présidentielles prévues en 2026. L’opposition politique appelle à la transparence de la procédure judiciaire, tandis que les autorités assurent que toutes les actions entreprises visent à préserver la stabilité et la sécurité du pays.
Face à ces défis, les institutions béninoises continuent de se mobiliser pour garantir le respect de l’État de droit, alors que les résultats de l’enquête et les suites judiciaires de ces affaires restent très attendus par l’opinion publique.





