L’ancien ministre, ex-député et ancien maire par intérim de Cotonou, Isidore Gnonlonfoun, a été placé en garde à vue ce mardi 28 octobre 2025, dans le cadre d’une enquête portant sur une affaire de parcelles situées à Agla, selon des informations rapportées par Le Potentiel.
Cette mesure concerne également Abobo Comlan Dègla Martial, ancien directeur des affaires domaniales de la mairie de Cotonou. Tous deux sont entendus par la Cour spéciale des affaires foncières (CSAF), une juridiction récemment créée pour assainir le secteur foncier et lutter contre les irrégularités dans la gestion des domaines publics et privés.
Une enquête sur des attributions douteuses à Agla
Selon les premiers éléments de l’enquête, les autorités cherchent à comprendre les conditions dans lesquelles certains documents fonciers auraient été établis ou modifiés au cours de la période où Isidore Gnonlonfoun dirigeait la municipalité de Cotonou. Les parcelles concernées auraient été attribuées à la collectivité Hounguè, mais la justice s’interroge sur la régularité de ces attributions.
La CSAF en première ligne dans la lutte contre la fraude foncière
Depuis sa mise en place, la Cour spéciale des affaires foncières s’emploie à démanteler les réseaux d’appropriation illicite de terrains, à clarifier les titres de propriété et à rétablir la confiance dans la gestion domaniale. L’affaire Gnonlonfoun s’inscrit dans ce vaste chantier d’assainissement lancé par le gouvernement.
Les auditions se poursuivent afin d’établir les responsabilités et de déterminer s’il y a eu falsification de documents ou manœuvres frauduleuses dans le processus d’attribution desdites parcelles.
Cette garde à vue d’un ancien haut responsable de la ville économique traduit une nouvelle fois la volonté des autorités béninoises de faire respecter la loi, quelle que soit la qualité ou le rang des personnes mises en cause.




