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Gabon : Le président Oligui Nguema prend position face aux disqualifications aux élections du 27 septembre

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La tension monte à l’approche des élections législatives et locales prévues le 27 septembre 2025 au Gabon. De nombreux candidats recalés ont exprimé leur colère et dénoncé ce qu’ils considèrent comme une opacité flagrante et un manque d’équité dans le processus de validation des candidatures, orchestré par le ministère de l’Intérieur.

Ces protestations, largement relayées sur les réseaux sociaux et dans la presse locale, n’ont pas laissé indifférente la plus haute autorité du pays. Le président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, est sorti de son silence samedi 23 août, à travers une déclaration officielle lue par l’un de ses conseillers.

Dans un ton ferme et sans ambiguïté, le chef de l’État a exprimé son incompréhension face à ces pratiques, qui, selon lui, ne cadrent pas avec les valeurs de justice et de transparence que doit incarner la transition actuelle.

« Ces pratiques sont inacceptables », a-t-il martelé, en référence aux critères jugés flous et à la gestion décriée des candidatures par le ministère de l’Intérieur.

Une prise de position inédite et significative

Cette sortie du président Oligui Nguema marque un soutien implicite mais fort aux candidats disqualifiés, et constitue une mise en garde claire contre les dérives administratives dans un contexte électoral hautement sensible. Il a rappelé que l’objectif principal de la transition reste l’organisation d’élections crédibles, transparentes et inclusives.

« La refondation de notre démocratie passe par des institutions exemplaires. Le peuple gabonais ne saurait tolérer que des ambitions personnelles ou des calculs politiques viennent ternir ce moment historique », a ajouté le conseiller, au nom du président.

Vers une remise en question du processus ?

Alors que certains recalés menacent de boycotter le scrutin ou de saisir les juridictions compétentes, cette prise de position présidentielle pourrait ouvrir la voie à un réexamen des décisions prises par le ministère de l’Intérieur. Plusieurs observateurs estiment qu’un geste d’apaisement ou une révision partielle des listes pourrait être annoncé dans les prochains jours pour rétablir la confiance.

Dans un pays encore marqué par les séquelles du régime déchu et engagé dans une transition politique délicate, la transparence du processus électoral est perçue comme un test crucial pour la légitimité du futur pouvoir civil.


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