La saison des pluies bat son plein au Niger, avec son lot de conséquences dramatiques. Comme chaque année, les précipitations intenses provoquent inondations, effondrements d’habitations et déplacements de population. Le dernier bilan officiel communiqué par les autorités nigériennes fait état d’une cinquantaine de morts depuis le début de la saison.
Des inondations récurrentes
Les premières averses ont commencé en juin, et devraient se poursuivre jusqu’au mois d’octobre. Les zones les plus touchées se situent principalement dans les régions de Niamey, Zinder, Maradi et Dosso, où les infrastructures hydrauliques peinent à canaliser les eaux.
Des enfants marchent dans une rue transformée en rivière à Maradi – Crédit : AFP
Des maisons effondrées, des écoles fermées et des axes routiers coupés : les conséquences des crues sont visibles dans tout le pays. Dans plusieurs localités rurales, les eaux ont également emporté des cultures vivrières, aggravant une insécurité alimentaire déjà critique dans certaines zones.
Un bilan humain lourd, mais en baisse par rapport à 2024
Selon la direction de la protection civile, plus de 50 personnes ont perdu la vie depuis juin, principalement par noyade ou à la suite de l’effondrement de leur logement. Ce bilan, bien que tragique, reste pour l’instant nettement inférieur à celui de 2024, année noire durant laquelle plus de 1,5 million de sinistrés avaient été recensés.
Carte des principales zones affectées par les crues en août 2025 – Source : Ministère de l’Action humanitaire du Niger
Des efforts de prévention limités
Malgré des campagnes de sensibilisation et quelques travaux d’aménagement hydraulique menés ces dernières années, le pays reste largement vulnérable aux intempéries. Les autorités peinent à anticiper les crues, notamment dans les quartiers informels construits en zones inondables. Le manque de financements freine les projets de relogement ou de canalisation durable.
Un appel à la solidarité
Le gouvernement nigérien, soutenu par la Croix-Rouge, l’ONU et plusieurs ONG, appelle à une solidarité nationale et internationale pour venir en aide aux sinistrés. Des distributions de vivres, d’eau potable et de bâches de fortune sont en cours, mais l’ampleur des besoins reste préoccupante.
« Chaque année, nous revivons ce cauchemar. Nous perdons nos récoltes, nos maisons, et parfois nos proches. »
— témoigne Amina, mère de famille dans un quartier périphérique de Niamey.
Le bilan reste inférieur à celui de 2024, qui avait dépassé 1,5 million de sinistrés.
Les autorités et ONG poursuivent les efforts d’aide d’urgence.
