Très respectueux des textes, le président du parti Les Démocrates tient au respect du Code électoral dans la désignation du duo de candidats pour l’élection présidentielle de 2026. Sur la chaîne YouTube du parti, l’ancien Chef de l’État a annoncé que d’ici le 14 octobre prochain, le parti Les Démocrates va désigner celui qui va porter les couleurs de l’opposition. Ce moment charnière suscite autant de soupçons que d’espoir parmi les militants et observateurs, alors que la question se pose : qui parmi les prétendants sera élu, et selon quels critères ?
Un paysage de candidats diversifiés
La liste des prétendants pour l’investiture du parti est variée. Parmi les noms les plus en vue, on trouve :
Nourou‑Dine Saka Saley : Juriste et membre fondateur des Démocrates, il a déjà lancé sa candidature, plaidant pour que le choix repose sur un projet politique solide plutôt que sur des loyautés individuelles.
Daniel Edah : Ancien fonctionnaire international et président de l’organisation « Il fera beau », il ambitionne également de se porter candidat. Cependant, certains analystes jugent qu’il pourrait manquer de l’appui politique dont d’autres figures bénéficient.
Kamel Ouassagari : Député du parti, il est l’un des rares candidats affichés à l’interne. L’incertitude demeure quant à sa capacité à mobiliser un soutien conséquent au sein du parti.
Éric Houndété et Nourénou Atchadé : Souvent perçus comme un duo stratégique, ils pourraient bénéficier d’une large base électorale grâce à leur popularité et à leur ancrage géographique.
Les défis du choix et critères de sélection
Dans ce processus de désignation, plusieurs défis guettent le parti :
- Les parrainages : Le Code électoral exige un certain nombre de parrains, que les Démocrates devraient pouvoir réunir grâce à leur groupe de 28 élus.
- Cohésion interne : Le choix d’un duo consensuel est impératif pour empêcher les divisions qui pourraient affaiblir le parti avant la campagne.
- Mobilisation électorale : Il est essentiel de choisir un duo capable d’attirer des électeurs des deux régions du pays. La notoriété et le charisme seront des atouts majeurs.
- Un projet politique crédible : Selon Saka Saley, au-delà des figures, le programme proposé doit rassembler et convaincre les électeurs.
Scénarios d’avenir
Différents scénarios émergent autour de la sélection du duo :
Duo Houndété-Atchadé : Stratégie la plus souvent évoquée, il pourrait allier l’expérience et la portée régionale. Comme l’indique Michel Alokpo, cela pourrait constituer un « duo gagnant » pour Les Démocrates.
Émergence de Daniel Edah : En misant sur un discours neuf et éloigné des anciens présidents, il pourrait surprendre en se positionnant comme une alternative séduisante pour les électeurs.
Compromis avec Saka Saley : Si ce dernier réussit à influencer le choix basé sur un projet clair, il pourrait soit obtenir la candidature, soit s’associer à un candidat plus établi.
L’influence persistante de Boni Yayi
Bien que Boni Yayi ne soit pas candidat en personne, son ancienneté et son statut demeurent des facteurs prépondérants au sein du parti. Toute décision finale pourrait bien porter son empreinte, qu’elle soit manifeste ou discrète.
Un choix déterminant pour l’avenir du parti
En somme, bien que la date butoir du 14 octobre soit fixée, les incertitudes demeurent. Les alliances de dernière minute, des candidatures surprises et l’influence de l’opinion publique pourraient encore bouleverser le paysage. Celui ou celle qui sera désigné devra non seulement unir le parti, mais aussi aspirer à devenir une figure crédible de l’opposition à travers le Bénin. Le défi est de taille, mais les Démocrates sont en marche vers une échéance décisive.
