Lors d’une conférence de presse hebdomadaire, Wilfried Léandre Houngbédji, Secrétaire Général Adjoint et Porte-parole du Gouvernement, a abordé un thème crucial pour la santé publique au Bénin : la prise en charge des patients ayant besoin de dialyse. Réuni avec des journalistes au siège du journal Le Palmarès, il a présenté les efforts déployés depuis 2016 et les résultats notables observés sur le terrain.
Un accès à la dialyse limité avant 2016
Wilfried Léandre Houngbédji a souligné que, avant l’arrivée du gouvernement actuel, l’accès aux traitements de dialyse était considérablement restreint. Les insuffisants rénaux n’avaient d’autre choix que de se rendre au seul centre de dialyse de Cotonou, dont les capacités étaient nettement insuffisantes et les services souvent critiqués pour leur inadéquation. Cela a conduit de nombreux patients à faire face à de longues distances, à des délais d’attente importants, voire à abandonner leurs traitements, faute de ressources ou de disponibilité.
Une transformation majeure : quatre centres opérationnels
« Aujourd’hui, la situation a évolué de manière significative », a déclaré le Porte-parole. Le pays dispose désormais de quatre centres de dialyse entièrement opérationnels, situés stratégiquement à :
- Cotonou,
- Parakou,
- Abomey,
- Natitingou.
Cette expansion du réseau a permis d’améliorer l’équité d’accès aux soins pour une population croissante de patients nécessitant une dialyse, tout en réduisant les distances à parcourir, les coûts de transport et la saturation de l’ancien unique centre.
Politique de prise en charge : maintien de la gratuité pour les anciens patients
Le Porte-parole a précisé la stratégie de financement des soins de dialyse. L’État continue d’assurer la prise en charge complète des patients inscrits avant 2016. Cependant, pour les nouveaux patients, une contribution financière est désormais exigée, tant de leur part que de celle de leurs familles. Cette décision a été justifiée par les contraintes budgétaires et les défis liés à l’évolution vers un « État-providence » encore en construction.
Une dynamique d’amélioration continue face aux défis
Malgré ces obstacles, le gouvernement maintient ses efforts pour renforcer le dispositif national de santé. Plusieurs initiatives sont en cours ou déjà mises en œuvre, telles que :
- l’augmentation progressive du nombre de centres de dialyse,
- l’amélioration de l’accès aux médicaments essentiels,
- la suppression de certaines taxes sur les équipements médicaux importés nécessaires aux traitements.
Ces mesures visent à alléger les charges financières des patients tout en rehaussant la qualité des services offerts.
Une volonté politique de renforcer la solidarité nationale
Malgré des ressources étatiques limitées, la stratégie présentée par le Porte-parole souligne une volonté politique affirmée de consolider le filet de solidarité nationale, afin d’offrir aux insuffisants rénaux une prise en charge digne, moderne et accessible. Pour le gouvernement, ces avancées représentent un pas important vers un système de santé plus équitable et résilient, au service de l’ensemble des Béninois.





