Face à Romuald Wadagni, candidat désigné par la mouvance pour la présidentielle 2026, l’opposition remue les cartes pour trouver la meilleure pièce.
Lorsque l’on regarde de près les profils en jeu et que l’on examine l’histoire récente de certains pays de l’Afrique de l’Ouest, le Sénégal en particulier, des faits très semblables se dessinent.
En effet, comme Romuald WADAGNI, financier de formation, ministre des finances porté par le triomphe de ses performances au poste pendant près de 10 ans, l’Alliance pour la République du président Macky Sall avait présenté Amadou Ba qui a cumulé plus de 10 ans au Gouvernement, dont 6 en qualité de ministre des finances.
Et il se disait qu’il était imbattable, au regard de son parcours, de ses résultats en ce qui concerne la santé de l’économie sénégalaise.
Mais c’est sans compter avec les exigences démocratiques et sociales du peuple sénégalais, abusé par l’allure autoritaire du gouvernement Macky Sall qui, dans le dernier tournant, a semblé vouloir instrumentaliser la justice pour se défaire des opposants.
Comme une paire d’os dans sa gorge, le duo Sonko et Diomaye Faye que le ministre Amadou Bâ avait justement radié de l’effectif des agents des impôts, survivra à la tentative d’empêchement.
Et singulièrement, Diomaye Faye, radié sous le magistère de Amadou Bâ est précisément l’homme qui lui fera la fête proprement dans les urnes.
Justement, comme Diomaye Faye, 45 ans aujourd’hui, Kamel OUASSAGARI est aussi un ancien cadre des impôts radié de l’effectif des agents du ministère des finances.
Si donc LES DÉMOCRATES s’avisaient d’aligner le député de la quatrième circonscription contre Romuald WADAGNI, ils auront offert le terrain pour une confrontation exactement superposable au combat FAYE vs BA au Sénégal.
Ici comme au Sénégal, la mouvance brandit ses infrastructures et de supposées performances économiques.
Ici comme au Sénégal, les populations, tout en reconnaissant des avancées sur le plan des infrastructures, indexent une gouvernance autocratique marquée par l’emprisonnement de beaucoup d’hommes proches de l’opposition et l’exil de nombre de leaders de l’opposition.
Nous voilà dans le champ d’un combat asymétrique.
En plus d’être l’un des acteurs-clé du parti Les Démocrates, OUASSAGARI qui est resté loyal au président Boni YAYI depuis deux décennies, a l’argument supplémentaire d’avoir été une victime directe de son challenger, par sa radiation de l’effectif des agents des impôts, structure sous tutelle du ministre d’État Romuald WADAGNI, candidat de la mouvance.
C’est un facteur supplémentaire qui peut nourrir la détermination à le battre dans les urnes, pour prendre une revanche historique comme l’ont fait, avant lui, Sonko et Diomaye Faye en pulvérisant le candidat du président Macky Sall, le ministre Amadou Bâ.