Dans la nuit du vendredi à samedi, la localité de Durba, dans la province du Haut-Uélé (Nord-Est de la République démocratique du Congo), a été le théâtre d’un drame conjugale sordide. Une jeune femme, mariée depuis moins d’un an, a mortellement poignardé son mari au cours d’une violente dispute.
Le retour tardif et la dispute
Selon plusieurs témoignages recueillis sur place, le couple se serait disputé après le retour tardif du mari à leur domicile — vers 4 heures du matin. La discorde s’est envenimée en quelques secondes, et la femme, dans un accès de colère, aurait saisi un couteau et porté plusieurs coups en plein cœur à son époux.

Grièvement blessé, l’homme a été transporté d’urgence à l’hôpital. Malheureusement, il n’a pas survécu à ses blessures.
Une communauté sous le choc
Ce drame a profondément bouleversé la communauté de Durba, où le couple était connu et dont le mariage semblait récent. Ce meurtre met en lumière une forme de violence conjugale rarement évoquée — quand la femme, plutôt que l’homme, passe à l’acte fatal.
Une association féminine locale, le Réseau des femmes pour l’accès à la parole (RFLAP), a condamné l’acte avec fermeté, rappelant qu’« aucun différend, aucune dispute ne peut justifier un acte qui ôte la vie à un partenaire ». Le réseau demande que la justice fasse toute la lumière sur les circonstances exactes du drame et que des mesures de prévention des violences conjugales soient renforcées.
Appel à la prévention et à la médiation conjugale
Au-delà de la tragédie personnelle et familiale, ce cas illustre l’urgence d’un travail de sensibilisation sur la gestion des conflits dans le couple — un dialogue apaisé, la médiation, l’intervention des proches ou des autorités communautaires pour désamorcer les tensions avant qu’il ne soit trop tard. Beaucoup dans la population de Durba se demandent aujourd’hui comment un simple retour tardif et une dispute a pu se transformer en drame irréversible.
Les autorités locales ont annoncé l’ouverture d’une enquête afin d’établir les circonstances exactes de l’affaire et de situer les responsabilités. En attendant, c’est tout un foyer qui s’est effondré, et une communauté qui réfléchit — douloureusement — aux conséquences de la violence conjugale.





