Le rapport tant attendu du Haut Commissariat à la Prévention de la Corruption (HCPC) a conclu, ce jeudi 07 Août 2025 , à l’absence de détournement de fonds publics dans le cadre des projets d’accès à l’eau et à l’électricité, contrairement à la campagne médiatique massive sur les propos du ministre Paulin Akponna, visiblement exploités à des fins d’intrigues politiques. Cette issue à saluer, loin de discréditer la parole de l’ancien ministre, met en lumière son rôle de lanceur d’alerte engagé pour la bonne gouvernance prônée par le Président Patrice Talon depuis son avènement au pouvoir en Avril 2016.
C’est en toute responsabilité que Paulin Akponna, cadre du Bloc Républicain et ancien membre du gouvernement, avait choisi de briser le silence le 21 juin dernier à Parakou. Devant un public attentif, il faisait part de préoccupations sérieuses quant à la gestion de plusieurs milliards de francs CFA destinés à des projets essentiels pour la population. Plutôt que de céder à la complaisance, il a préféré interpeller publiquement les autorités compétentes, dans un souci de redevabilité.
Cette démarche, saluée par de nombreux observateurs comme courageuse et citoyenne, a déclenché une enquête indépendante, confiée à une commission dirigée de main de maître par Alexandre Dagba, IGF et ancien Inspecteur Général d’Etat ( IGE) . Pendant plusieurs semaines, les enquêteurs ont examiné les dossiers, interrogé des acteurs clés à Cotonou et effectué des contrôles sur le terrain à Parakou. Le rapport, remis officiellement le 31 juillet au Haut Commissaire Jacques Migan, reconnaît la complexité des circuits financiers et des procédures de gestion, mais conclut heureusement à l’absence de preuves matérielles de détournement.
Pour autant, l’action de Paulin Akponna n’a rien d’infructueux , son intervention vient plutôt renforcer les exigences de transparence comme en témoignent les recommandations de la commission du HCPC.
Dans un contexte où de nombreux responsables préfèrent le silence ou les compromis, Paulin Akponna s’est illustré par son sens de l’intérêt général. En posant des questions de fond, il a rappelé que la gestion des ressources publiques doit demeurer une priorité nationale, surtout dans les secteurs vitaux comme l’eau potable et l’électricité.
Ainsi, même en l’absence de faute avérée, son alerte aura permis de mettre en lumière certaines zones d’ombre et de renforcer la confiance dans les institutions chargées du contrôle. C’est là l’essence même de la démocratie : un dialogue exigeant entre les citoyens, les responsables politiques et les organes de régulation.
Le Président Patrice Talon l’a d’ailleurs clairement exprimé lors de sa dernière rencontre avec la jeunesse Béninoise et réaffirmé dans ce sens, la nécessité de réinventer les principes démocratiques béninois .