On dit souvent que le travail paie… mais au Mali, il semblerait que vendre du coco puisse aussi mener directement à un bureau climatisé de l’administration ! C’est en tout cas l’histoire extraordinaire – et légèrement croustillante – d’un vendeur ambulant qui a troqué, le temps d’une journée, son pousse-pousse pour un stylo à bille, et qui a fini huitième au concours national de la fonction publique. Rien que ça.

Le jour des épreuves, pendant que certains candidats se frottaient les tempes avec du baume du tigre et récitaient leur code administratif en boucle, notre héros du jour est arrivé calmement… avec son chariot de noix de coco ! Pas question de laisser tomber le business : il confie son pousse-pousse à un ami dehors, serre les lacets de ses sandales, et entre passer son examen, l’air de rien.

Quelques heures plus tard, il ressort, reprend son attirail, et recommence à scander :
« Coco frais ! Coco glacé ! », comme si de rien n’était. Pendant que d’autres se noyaient dans le stress post-examen, lui vendait la fraîcheur en morceaux, sans pression.

Et puis… boum 💥 ! À l’annonce des résultats, surprise générale : il est admis parmi les cadres de l’administration générale malienne, à la 8e place. Oui, huitième ! Devant des candidats cravatés, surmotivés, parfois même recalés pour avoir oublié une signature.

Depuis, dans son quartier, on ne l’appelle plus « le vendeur de coco », mais « Monsieur le cadre ». Certains affirment même qu’il continue de vendre les cocos le week-end, “pour ne pas perdre la main”.

Félicitations à lui – et longue vie aux pousse-pousse qui poussent jusqu’au sommet !

Bon dimanche.