Un journaliste béninois, récemment employé dans une chaîne de télévision privée, a été placé sous mandat de dépôt ce lundi 21 juillet 2025 à la prison civile de Cotonou. Selon nos confrères de Les4verités, il est soupçonné d’être impliqué dans l’affaire Hugues Comlan Sossoukpè, du nom de l’activiste et journaliste actuellement poursuivi pour plusieurs chefs d’accusation.
Interpellation et placement en détention
Le journaliste en question a été interpellé le mercredi 16 juillet par des agents en civil alors qu’il suivait une formation dans le cadre de sa reconversion professionnelle. Après plusieurs jours en garde à vue, il a été présenté au juge des libertés et de la détention, puis placé en détention provisoire, selon Les4vérités.
Selon des sources proches de l’enquête, l’homme de médias serait impliqué dans la transmission d’informations sensibles à Hugues Comlan Sossoukpè. Des données compromettantes retrouvées sur le téléphone de ce dernier auraient conduit à l’arrestation du journaliste. Bien qu’il ne soit pour l’instant qu’un présumé coupable, son implication présumée soulève de nombreuses interrogations au sein de la corporation.
Une affaire aux ramifications complexes
L’affaire Hugues Comlan Sossoukpè prend une ampleur inattendue. L’activiste, interpellé à Abidjan puis extradé au Bénin, est mis en examen pour cyberharcèlement, incitation à la haine et à la rébellion, ainsi qu’apologie du terrorisme. Selon les autorités, les informations qu’il diffusait seraient susceptibles de nuire non seulement à l’image de l’État béninois, mais également à d’autres sensibilités nationales et internationales.
Le porte-parole du gouvernement, Wilfried Léandre Houngbédji, a déclaré que « les informations fournies par Hugues Comlan Sossoukpè touchent aussi bien d’autres sensibilités, pas seulement l’État béninois ». Il a insisté sur la nécessité pour ce dernier de justifier ses écrits et publications, jugés attentatoires au moral des troupes.
Des personnalités citées, des arrestations attendues
L’enquête a révélé que Hugues Comlan Sossoukpè aurait reçu des informations de sources inattendues, y compris de personnalités et d’hommes des médias. Des noms d’individus basés aussi bien à Cotonou qu’en exil circulent sur les réseaux sociaux. Certaines sources évoquent même l’implication d’anciens membres du gouvernement.
Avec l’arrestation récente d’un autre journaliste, de nouvelles interpellations ne sont pas à exclure dans les jours à venir.
Une défense qui dénonce une justice sourde
Les avocats de Hugues Comlan Sossoukpè ont plaidé pour sa libération provisoire, évoquant son statut de réfugié censé le protéger. « Nous avons plaidé devant des sourds », a regretté Me Aboubakar Baparapé, dénonçant le rejet de leur demande par la chambre d’instruction. Leur client reste donc en détention provisoire le temps de l’enquête, qui peut légalement durer jusqu’à 18 mois.
Cette affaire, mêlant journalisme, activisme et enjeux de sécurité nationale, continue de faire couler beaucoup d’encre au Bénin et au-delà. L’opinion publique reste suspendue aux prochaines décisions judiciaires.

 
			


 
                               
 
		 
		 
		 
		 
		
 
		