Ghana : une avancée majeure du gouvernement pour les personnes handicapées dans l’enseignement supérieur

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Claude Dieudonné ADJIKPA est une figure emblématique de la presse écrite béninoise. Journaliste chevronné et promoteur du journal Palabre au Quotidien et du site d’information palabreauquotidien.bj,...
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Le Ghana franchit une étape historique dans sa politique d’inclusion éducative. Le 25 octobre 2025, le président John Dramani Mahama a officiellement lancé une mesure ambitieuse : la gratuité totale des études supérieures pour toutes les personnes vivant avec un handicap. Cette réforme, mise en œuvre dans le cadre du programme gouvernemental « No-Fee Stress », vise à garantir un accès équitable et durable à l’enseignement tertiaire pour tous les citoyens, sans distinction de condition physique.


Un geste d’égalité et de justice, pas un acte de charité

S’exprimant lors de la cérémonie de lancement à Accra, le président Mahama a souligné la portée morale et politique de cette décision :

« Ce n’est pas un acte de charité, c’est un acte de justice et d’égalité. »

Selon le chef de l’État, chaque étudiant handicapé bénéficiant de cette mesure représente un atout national pour le développement du pays. « Ingénieurs, enseignants, entrepreneurs, chercheurs… leur réussite contribuera à bâtir un Ghana plus fort et plus inclusif », a-t-il ajouté.


Un dispositif clair et financé

Le programme est piloté par le Student Loan Trust Fund (SLTF), désormais modernisé et numérisé pour plus d’efficacité et de transparence.

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  • Frais de scolarité gratuits : tous les étudiants handicapés admis dans les universités publiques accréditées verront leurs droits d’inscription et de scolarité entièrement pris en charge par l’État.
  • Le programme « No-Fee Stress », introduit en 2025, supprime déjà les frais d’admission pour l’ensemble des étudiants, mais va plus loin pour les personnes handicapées en supprimant tous les frais universitaires, sans exception.
  • Le GETFund (Ghana Education Trust Fund) s’est engagé à allouer 50 millions de Ghana Cedis par an pour financer durablement cette politique.
  • Enfin, la bourse spéciale destinée aux étudiants handicapés sera fusionnée dans une bourse universelle du handicap, gérée directement par le SLTF.

Une politique d’inclusion et d’investissement

Pour le président Mahama, cette réforme n’est pas seulement un acte social, mais un investissement stratégique dans l’avenir du Ghana. D’après le recensement de 2021, plus de deux millions de Ghanéens vivent avec un handicap, souvent confrontés à des obstacles économiques, à un manque d’infrastructures adaptées et à la stigmatisation.

« Nous devons transformer nos attitudes nationales : passer de la commisération à la solidarité », a exhorté le président, appelant le secteur privé et la société civile à accompagner l’État dans cette dynamique d’inclusion.


Des mesures complémentaires pour renforcer l’inclusion

Cette initiative s’inscrit dans une politique plus large d’équité et d’accès aux droits :

  • Quota d’emploi de 5 % pour les personnes handicapées dans les secteurs public et privé, soutenu par des incitations fiscales.
  • Création de centres de réhabilitation et de bureaux “Disability Desks” dans chaque collectivité locale, afin d’assurer la formation, l’orientation et l’insertion professionnelle.
  • Révision législative : le gouvernement prépare un amendement de la “Persons with Disabilities Act” de 2006, afin de renforcer la protection juridique et sociale des citoyens handicapés.

Un combat de longue date pour l’accès à l’éducation

La Constitution ghanéenne et la loi sur les personnes handicapées reconnaissent déjà le droit à l’éducation inclusive. Cependant, de nombreux rapports ont révélé que ce droit restait souvent théorique, les universités publiques demeurant partiellement accessibles, tant sur le plan architectural que pédagogique.

La réforme lancée par le président Mahama vient donc combler ces lacunes et placer le Ghana parmi les pays africains les plus avancés en matière d’éducation inclusive.


Un tournant décisif pour l’avenir

Avec la gratuité de l’enseignement supérieur pour les personnes handicapées, le Ghana envoie un message fort à toute l’Afrique : le handicap ne doit plus être un frein à l’ambition, mais une opportunité pour bâtir une société plus juste.

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Si cette politique est pleinement mise en œuvre, elle pourrait transformer durablement le paysage éducatif national et devenir un modèle régional en matière d’inclusion et de développement humain.

Plus qu’une réforme éducative, c’est une victoire pour la dignité, l’égalité et la justice sociale au Ghana.

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Claude Dieudonné ADJIKPA est une figure emblématique de la presse écrite béninoise. Journaliste chevronné et promoteur du journal Palabre au Quotidien et du site d’information palabreauquotidien.bj, il s’impose comme une voix respectée dans le paysage médiatique national. Doté d’une passion inébranlable pour le journalisme, il fait ses premiers pas au journal Le Béninois, puis Le Béninois Libéré, où il se distingue rapidement par la rigueur de ses analyses et la pertinence de ses contributions aux débats sociopolitiques. Son parcours, marqué par le sérieux et la constance, lui vaut l’estime de ses pairs et du grand public. Visionnaire, Claude Dieudonné ADJIKPA fonde Palabre au Quotidien avec l’ambition claire de rapprocher l’actualité des citoyens. À travers ses publications variées, allant de la politique aux faits de société en passant par le sport, il contribue à éclairer l’opinion publique tout en défendant les valeurs fondamentales de la liberté de la presse. Reconnu pour son intégrité, son professionnalisme et son engagement indéfectible envers l'information juste et accessible, il s’affirme aujourd’hui comme l’un des piliers du journalisme béninois contemporain.