Depuis quelques mois, l’absence répétée de certains conseillers municipaux lors des sessions de la mairie de Bohicon soulève de vives inquiétudes. Parmi les cas les plus préoccupants figure celui de Germain Yaou Bokossa, dont l’absence prolongée commence à faire grincer des dents tant au sein du conseil communal que parmi les administrés.
Selon des sources proches de l’administration communale, cette absence prolongée entrave le bon fonctionnement de certaines commissions et compromet la dynamique de gouvernance locale. Approché pour recueillir sa version des faits, conformément au principe de la contradiction inscrit dans le code de déontologie de la presse béninoise, Germain Yaou Bokossa a tenu des propos mêlant justification personnelle, citations bibliques, et menaces à peine voilées.
Interrogé sur les raisons de ses absences, il évoque un problème de santé, tout en insistant :
« Si je suis empêché, c’est le PA M. Agbo qui assure et assume mon intérim par procuration. J’y suis toutefois, à part les cas de santé », affirme-t-il, avant de dénoncer ce qu’il qualifie de « campagne de détracteurs ».
« Ils sont nombreux, les détracteurs méchants de ce système à Bohicon… Leur œuvre contre les justes ne prospère jamais », ajoute-t-il, citant le Psaume 1.
Quant à la demande de preuve de son état de santé, le conseiller s’est montré peu coopératif :
« Tu n’es pas mon Maire. Si tu es payé pour ton travail, je suis prêt… Je rends compte à qui de droit depuis cinq ans. Devant le procureur, mon avocat fera son boulot », a-t-il lancé dans un message adressé à notre rédaction. Il menace également de poursuites judiciaires contre les journalistes publiant des informations qu’il juge diffamatoires.
Cette attitude de repli et d’intimidation n’a pas contribué à dissiper les doutes sur son implication effective dans les affaires municipales.
Par ailleurs, le mardi 29 juillet dernier, une session cruciale s’est tenue à la mairie de Bohicon en présence d’une équipe du cadastre. La rencontre portait sur des questions foncières sensibles concernant trois arrondissements. Malheureusement, les chefs des arrondissements 1, 2 et de Kpassagon, principaux concernés par les dossiers à l’ordre du jour, ont brillé par leur absence.
Ces absences répétées et injustifiées compromettent la conduite régulière des travaux municipaux et freinent la mise en œuvre de projets essentiels au développement local. Face à cette situation, des voix s’élèvent pour exiger des clarifications urgentes, voire des mesures disciplinaires à l’encontre des élus défaillants, conformément aux textes en vigueur.
Dans un contexte où les défis liés à la gouvernance locale se multiplient, l’engagement effectif de chaque élu reste fondamental pour répondre aux attentes légitimes des citoyens de Bohicon.





