Le maire de la commune de Bohicon, Rufino d’Almeida, se présente ce lundi 14 octobre 2024 devant le procureur spécial de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET). Cette audition s’inscrit dans le cadre d’une enquête préoccupante sur une affaire de « mafia foncière » touchant la commune qu’il dirige.
La convocation de l’autorité communale fait suite à la mise sous mandat de dépôt de son premier adjoint, en tandem avec sept autres individus, soupçonnés d’être impliqués dans ce réseau de trafic foncier illégal. Ces arrestations font suite à des investigations approfondies menées par le procureur spécial, qui a également conduit à la libération de trois personnes, en raison d’insuffisance de preuves à leur encontre.
Le dossier, désormais orienté en flagrant délit, soulève des interrogations quant à l’intégrité des services administratifs impliqués dans la gestion des terres à Bohicon. Parmi les suspects se trouvent un expert-géomètre, un chef de service des affaires domaniales et un chef d’arrondissement. Malheureusement pour les enquêteurs, plusieurs d’entre eux sont actuellement en fuite, ce qui complique davantage la résolution de cette affaire.
Au cœur de l’affaire, le cerveau présumé de cette opération, responsable dans le passé d’une ONG internationale, a désigné d’autres complices lors de son interrogatoire. Son témoignage révèle l’existence d’une organisation structurée, engagée dans la vente frauduleuse de parcelles et de réserves administratives dans une ville carrefour déjà affligée par des problèmes de gestion foncière.
L’audience prévue pour aujourd’hui devrait apporter davantage de clarté dans ce dossier complexe, qui a déjà suscité des préoccupations au sein de la population de Bohicon. L’opinion publique reste en attente des révélations qui pourraient émerger de cette enquête, espérant une restitution de l’intégrité des processus administratifs et fonciers dans la commune.
