Disons-le tout net. Une opposition qui aspire à vivre sur les aspérités, les erreurs et les errements de ses jeunes thuriféraires est une opposition cancérigène qu’il faut tenir à distance prophylactique. Le parti Les Démocrates, une opposition de la race des pêcheurs en eau trouble qui encourage de jeunes pécheurs à commettre des actes dangereux et répréhensibles, pour ensuite tel un médecin après la mort, simuler le rocambolesque élan de compassion quand les louveteaux en proie à la folie de grandeur de devenir damoiseaux et aristocrates du jour au lendemain, sont appelés à répondre de leurs forfaits devant la justice impartiale, indépendante et souveraine avec au demeurant l’impitoyable odeur de soufre des jours et des nuits de souffrance de la vie carcérale. Qui sait et n’empêche, pèche. Avocat du diable par ailleurs, le parti Les Démocrates porte sur sa conscience les sciures d’un grand péché.
Disons-le comme un poisson dans l’eau, cette opposition béninoise dite Les Démocrates est un poison pour la jeune génération, un poison subversif pour l’ordre établi. Il faut le dire haut et fort, l’écrire noir sur blanc, afin qu’aucun de ces jeunes ne tombe encore, par naïveté, dans son traquenard de malheur.
Blotti dans l’antre de sa cellule de la prison civile de Ouidah, le regard hagard, Hugues serait en train de psalmodier le lugubre refrain du regret en ce moment. S’il était vraiment fier de ses défoulements nuisibles sur la toile, il ne serait pas là aujourd’hui à vouloir se rétracter en reniant sa patrie pour revendiquer une citoyenneté togolaise qui le fuit. C’est qu’il a été poussé jusqu’au fond du trou par cette opposition incurablement délétère, ruineuse et assassine.
Boris FATONDJI

 
			


 
                                
                             
 
		 
		 
		 
		 
		
 
		 
		 
		