Dans le cadre de la rentrée scolaire 2025-2026, l’inspecteur des enseignements maternel et primaire Lucien HOUNSA initie une série de réflexions pédagogiques sur la pratique de classe. Dans ce premier acte, il s’attarde sur la gestion du programme scolaire et de l’emploi du temps, deux éléments clés qu’il juge nécessaires de réajuster pour améliorer l’efficacité des enseignants sur le terrain.
Une rentrée, un regard critique sur la pratique pédagogique
Alors que les enseignants reprennent le chemin des classes, l’inspecteur Lucien HOUNSA, fort de son expérience d’instituteur puis de cadre de supervision pédagogique, partage une réflexion profonde sur les difficultés rencontrées par les enseignants dans la mise en œuvre du programme scolaire en vigueur.
Selon lui, la structuration actuelle des contenus, en particulier au niveau du CM2, crée des tensions dans l’agencement des matières. L’enseignant se retrouve parfois contraint à faire des choix difficiles, au détriment de l’équilibre pédagogique. Il évoque à ce titre la nécessité d’une réflexion technique autour de l’harmonisation des temps d’enseignement.
L’enjeu de l’emploi du temps et de la gestion des devoirs
L’un des points sensibles soulevés concerne l’organisation de l’emploi du temps, notamment la gestion des devoirs écrits et de leur correction. L’inspecteur souligne que de nombreux enseignants sont mal à l’aise lorsqu’il leur est demandé d’indiquer précisément le temps consacré aux évaluations et à leur correction, souvent en raison d’un manque de repères clairs à ce sujet.
Il invite donc les corps d’encadrement – conseillers pédagogiques et inspecteurs – à engager un débat pédagogique structuré pour résoudre ces incohérences. L’objectif : offrir un cadre plus souple, mais mieux adapté à la réalité de la classe, sans négliger les exigences de qualité et de rigueur.
Un appel à la rigueur dans la planification pédagogique
Lucien HOUNSA insiste également sur la nécessité de mettre à la disposition des enseignants, dès le premier jour de la rentrée, les plannings annuels et mensuels des cours, élaborés par les Cellules de Réflexion Pédagogique (CRP). Ces outils sont essentiels pour planifier efficacement les apprentissages et éviter les improvisations contre-productives.
Il appelle les CRP à assumer pleinement ce rôle et à assurer une transmission rigoureuse de ces documents à chaque école de leur zone pédagogique.
Clarifier les responsabilités dès la reprise
Enfin, dans une interpellation directe à l’autorité ministérielle, l’inspecteur HOUNSA recommande un rappel clair des cahiers de charges à l’endroit de chaque acteur du système éducatif, dès les premières heures de l’ouverture des classes. Selon lui, une telle initiative garantirait une meilleure appropriation des rôles et responsabilités et contribuerait à une rentrée plus harmonieuse.
Une série à suivre
Ce premier acte de la série « La Pratique de Classe au Primaire » ouvre un espace de réflexion sur la réalité du métier enseignant. L’inspecteur HOUNSA pose les bases d’un dialogue pédagogique nécessaire pour réconcilier les textes et les pratiques de terrain.
Les prochains numéros aborderont d’autres dimensions clés de la pratique pédagogique, avec le même souci d’amélioration continue et de valorisation du métier d’enseignant.





