L’ancien président américain Donald Trump, dans un retour remarqué sur la scène politique, a signé un décret exécutif visant à forcer la vente de TikTok, la populaire application chinoise de partage de vidéos, à des investisseurs américains. Cette décision relance les tensions technologiques entre les États-Unis et la Chine, sur fond de préoccupations persistantes en matière de sécurité nationale.
Des inquiétudes persistantes sur la sécurité des données
Le décret stipule que TikTok, propriété de la société chinoise ByteDance, représente une menace potentielle pour la sécurité des États-Unis en raison de la collecte massive de données personnelles et du risque supposé d’accès par le gouvernement chinois. Trump, reprenant une ligne dure qu’il avait déjà adoptée durant son mandat entre 2017 et 2021, affirme que « les entreprises américaines ne devraient pas permettre à la Chine de contrôler les données de millions d’Américains ».
Un précédent déjà tenté en 2020
Ce n’est pas la première fois que Donald Trump tente d’imposer la vente de TikTok. En 2020, déjà président à l’époque, il avait signé un décret similaire, qui avait été suspendu par les tribunaux américains et finalement abandonné par l’administration Biden. Cette nouvelle tentative s’inscrit dans un climat politique marqué par une montée du nationalisme économique et des tensions croissantes avec Pékin.
Qui pourrait racheter TikTok ?
Selon des sources proches du dossier, plusieurs groupes d’investisseurs américains, incluant d’anciens partenaires technologiques comme Microsoft ou Oracle, ainsi que des fonds privés, seraient en discussions pour racheter les activités américaines de TikTok. Le décret donne un délai de 90 jours à ByteDance pour conclure un accord, sous peine d’interdiction de l’application sur le territoire américain.
Des réactions partagées
La Chine a fermement condamné la décision, accusant Washington d’« intimidation économique » et de « manipulation politique sous couvert de sécurité nationale ». Du côté américain, les réactions sont divisées. Certains élus républicains saluent une mesure « nécessaire pour protéger les intérêts stratégiques du pays », tandis que des défenseurs des libertés numériques dénoncent une atteinte à la liberté d’expression et à l’innovation.
Et maintenant ?
Le décret de Trump pourrait être contesté devant les tribunaux, comme ce fut le cas en 2020. Néanmoins, avec un Congrès aujourd’hui plus polarisé que jamais et une élection présidentielle en ligne de mire, la question de TikTok pourrait bien devenir un enjeu politique central dans les mois à venir.





