Dans une récente publication sur sa page Facebook, Anselme Amoussou, Secrétaire général de la Confédération des syndicats autonomes du Bénin (CSA-Bénin), a vivement dénoncé le silence inquiétant des autorités judiciaires après l’arrestation et l’extradition controversée de Comlan Hugues Sossoukpè.
Plus d’une semaine après l’arrestation de M. Sossoukpè à Abidjan, suivie de son extradition vers Cotonou, aucune déclaration officielle n’a été émise ni par les autorités béninoises ni par leurs homologues ivoiriens. Ce mutisme est, selon le syndicaliste, « non seulement préoccupant, mais constitue une violation flagrante du droit des citoyens à l’information ».
Anselme Amoussou rappelle que le droit à l’information est un « fondement de toute démocratie » et que le silence entretenu autour de cette affaire « n’est bon ni pour le gouvernement, ni pour le Bénin ». Il met en garde contre les risques de suspicion que ce mutisme pourrait engendrer au sein de l’opinion publique.
Web-activiste et lanceur d’alerte, Comlan Hugues Sossoukpè bénéficiait du statut de réfugié au Togo avant son arrestation en Côte d’Ivoire, le 10 juillet 2025. Cette arrestation est intervenue alors qu’il était invité par le ministère ivoirien du numérique pour une couverture médiatique. Son transfert vers le Bénin soulève de nombreuses interrogations, notamment sur la légalité de la procédure.
Présenté au juge des libertés et de la détention de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET), Comlan Hugues Sossoukpè a été placé sous mandat de dépôt. Il est poursuivi pour « incitation à la rébellion, incitation à la haine et à la violence, harcèlement par le biais d’une communication électronique et apologie du terrorisme », selon Me Aboubacar Baparapé, l’un de ses avocats. À ce jour, aucune date n’a été fixée pour le procès.
En attendant, la procédure ayant conduit à son interpellation et extradition continue de susciter la controverse. Le secrétaire général de la CSA-Bénin s’interroge ouvertement sur le silence des autorités judiciaires béninoises, qu’il perçoit comme un possible « malaise face à une procédure qui semble être en contradiction avec les principes de l’État de droit et les conventions internationales protégeant les réfugiés ».
Face à cette situation, la CSA-Bénin appelle les autorités à plus de transparence et à garantir le respect des droits fondamentaux de Comlan Hugues Sossoukpè ainsi que le droit des citoyens à être informés.
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Ce silence de la justice qui me dérange
L’interpellation de Comlan Hugues Sossoukpè, journaliste béninois réfugié au Togo, survenue à Abidjan le 10 juillet 2025, puis son transfert express vers le Bénin, continue de susciter de vives interrogations.
Une semaine après, seule la version de ses avocats a été rendue publique.
Le silence des autorités judiciaires béninoises détonne. Aucun communiqué, aucune explication officielle, aucun éclaircissement sur les conditions de cette interpellation.
Ce mutisme est non seulement préoccupant, mais il constitue une violation flagrante du droit des citoyens à l’information.
Pourquoi ce manque de transparence ?
Ce silence traduit-il un malaise face à une procédure qui semble être en contradiction avec les principes de l’État de droit et les conventions internationales protégeant les réfugiés ?
Les citoyens ont le droit de savoir.
Le droit à l’information est un fondement de toute démocratie.
Le silence des institutions ne fait qu’alimenter la suspicion et conduire à faire un parallèle avec l’interpellation qui a eu lieu au Togo l’an dernier.
Et ce n’est pas bon. Ni pour le gouvernement, ni pour le Bénin.





