Gabriel Laurex Ayivi AJAVON, candidat malheureux aux élections présidentielles de 2016 et vice-président du parti la Flamme Renouvelée présente un diagnostic préoccupant de la situation socio-politique au Bénin, affirmant que « l’heure est grave ». Son analyse repose sur plusieurs constats significatifs qui mettent en lumière les défis auxquels le pays est confronté.
Des alliances troublantes
Selon Ajavon, le premier constat est que tous les présidents de l’Assemblée nationale depuis la Conférence nationale, du Président Nicéphore Soglo à M. Louis Vlavonou, se retrouvent aujourd’hui aux côtés du Président Patrice Guillaume Athanase Talon. Cette continuité soulève des interrogations sur les véritables dynamiques de pouvoir en place et la représentation des intérêts populaires.
Une Assemblée nationale composée d’opérateurs économiques
En second lieu, Gabriel Ajavon attire l’attention sur le fait que plus de la moitié des députés sont des opérateurs économiques. Une bonne partie d’entre eux semble davantage préoccupée par l’obtention de marchés publics que par les préoccupations légitimes du peuple. Cette situation conduit, selon lui, à la prolifération des « éléphants blancs » – ces projets colossaux qui, bien que majestueux, ne répondent ni aux besoins ni aux attentes des Béninois.
Un nouveau paradigme politique
Ajavon établit un troisième constat majeur : le peuple béninois n’a plus besoin d’un système partisan traditionnel. Il décrit un paysage politique divisé entre deux groupes. Le premier groupe est composé de nostalgiques de la Françafrique, qui demeurent attachés à des vestiges du passé colonial, représentant environ vingt pour cent des électeurs. Le second groupe, en revanche, est constitué de patriotes désireux de prendre leur destin en main et de promouvoir des décisions souveraines, centrées sur l’intérêt national.
Ce dernier groupe questionne la nécessité d’accueillir des bases militaires étrangères, déplore l’absence d’une monnaie commune africaine, symbole de souveraineté, et appelle à la création d’une armée commune en Afrique. Ajavon fait écho à une vision unificatrice pour l’Afrique, en soulignant que le développement devrait émerger de l’axe Nigeria – Bénin – Togo – Ghana – Côte d’Ivoire, loin des trahisons passées.
Un appel à la Justice
Gabriel Ajavon s’adresse également à M. Bertin Covi et au Président Talon, exprimant son désaccord avec les dysfonctionnements actuels de la justice. Il souligne qu’une justice qui persiste à poursuivre certains individus sans clarté sur les poursuites judiciaires engagées démontre une tendance à faire de l’exception la règle. Il interpelle ainsi les autorités à se tourner vers cette justice en quête de vérités et d’équité.
Un message d’espoir et de détermination
Gabriel Ajavon affirme que les Africains doivent abandonner leurs complexes d’infériorité et se lever avec dignité. Son message est clair : préférer la mort la tête haute à une vie marquée par la soumission. « Mes chers compatriotes, restez toujours debout ! », lance-t-il, soulignant l’importance de défendre les intérêts nationaux sans violence – un appel vibrant pour un changement pacifique et déterminé.
Ce diagnostic de Gabriel Laurex Ayivi AJAVON offre une vision franche et incisive d’une société en quête de renouveau, où la prise de conscience collective pourrait servir de levier pour une transition vers un avenir meilleur pour le Bénin.
Lire l’intégralité de son message