C’est un cri du cœur et un acte de courage politique. Dans une déclaration empreinte de gravité et de détermination, Dame Mahougnon Edwige Rolande DANSI, responsable aux affaires féminines du parti Les Démocrates dans la 19ᵉ circonscription électorale, a brisé le silence. Elle dénonce sans détour l’esprit d’exclusion, le clanisme et le régionalisme qui gangrènent, selon elle, le fonctionnement interne de son parti depuis le congrès de 2023 à Parakou.
Dans un message engagé, la militante souligne que son intervention ne vise pas à diviser, mais à rappeler les valeurs fondatrices du parti : justice, transparence, équité, démocratie interne, et surtout, respect du militant de base. « Il est temps que la vérité éclate, que les militants soient respectés, et que notre parti retrouve son âme », martèle-t-elle.
Un soutien clair à Michel SODJINOU
Edwige DANSI salue avec force le courage politique de l’honorable député Michel François Oloutoyé SODJINOU, coordonnateur de la 19ᵉ circonscription, qui s’est récemment exprimé publiquement pour dénoncer certaines dérives au sein du parti. « Il a eu le courage de dire tout haut ce que beaucoup murmurent depuis trop longtemps », déclare-t-elle, en se disant solidaire de son appel à la vérité et à une gouvernance plus respectueuse des principes démocratiques.
Des pratiques contraires aux idéaux du parti
Selon la responsable, les pratiques actuelles de la direction du parti trahissent l’esprit même du combat démocratique :
Exclusion des voix dissidentes,
Promotion du clanisme et du régionalisme,
Absence de consultation réelle des militants,
Mépris pour la parité et les droits des femmes.
Elle critique ouvertement le processus de désignation du candidat à la présidentielle de 2026, qu’elle qualifie de dérive préoccupante. « Comment peut-on parler de renouveau en ignorant délibérément la moitié du corps militant, celle des femmes ? »
Les femmes, grandes oubliées de la gouvernance politique
Fervente défenseure des droits des femmes dans l’arène politique, Edwige DANSI déplore que celles-ci soient souvent réduites à des rôles symboliques, sans réel pouvoir de décision. Elle dénonce l’absence de parité au sein du duo dirigeant du parti comme une faute politique et morale grave. « Une direction qui parle d’égalité mais ne la pratique pas ; qui utilise les femmes comme vitrines de communication, mais les oublie quand il s’agit de leur confier le pouvoir réel. »
Un appel à la mobilisation des femmes et des militants
Face à cette situation, elle lance un appel fort à toutes les femmes du parti Les Démocrates : « Levons-nous, prenons notre place dans les débats, dans les choix, dans la direction politique. La parité n’est pas une faveur — c’est un droit. »
Edwige DANSI en appelle également aux militants, aux jeunes, aux anciens et à toutes les forces vives du parti pour qu’ils ne cèdent pas au découragement et œuvrent ensemble à restaurer l’idéal démocratique et inclusif qui a fondé leur engagement.
En conclusion : pour un vrai sursaut démocratique
Elle clôt sa déclaration sur un appel à la reconstruction d’un parti ouvert, juste et représentatif : « On ne peut pas construire l’avenir sur l’exclusion, le mépris et l’injustice. Il est temps de tourner la page d’un fonctionnement fermé et de reprendre, ensemble, le flambeau du vrai combat démocratique. »
Pour la vérité. Pour la parité. Pour la démocratie. Tels sont les maîtres-mots de cette déclaration qui risque de secouer les rangs du parti et de raviver le débat sur la gouvernance interne, la représentativité et le rôle des femmes dans la vie politique nationale.
Lire l’intégralité de son message
Porto-Novo, le 18 octobre 2025
Camarades militantes, militants,
Chers compatriotes,
C’est avec gravité, mais également avec un profond sens du devoir que je m’adresse à vous aujourd’hui, en tant que responsable aux affaires féminines de la 19ᵉ circonscription électorale du parti Les Démocrates (LD).
Je parle aujourd’hui non pas pour diviser, mais pour rappeler nos valeurs fondatrices : justice, transparence, équité, démocratie interne et, surtout, respect du militant de base.
J’ai suivi avec une attention particulière les déclarations courageuses du député Michel François Oloutoyé SODJINOU, coordonnateur de notre circonscription. Il a eu le courage de dire tout haut ce que beaucoup murmurent depuis trop longtemps. Je me joins à lui, avec dignité et responsabilité, pour dire qu’il est temps que la vérité éclate, que les militants soient respectés, et que notre parti retrouve son âme.
Depuis le congrès de 2023 à Parakou, notre parti s’est progressivement enfermé dans une logique d’exclusion, de clanisme et de régionalisme, trahissant ainsi nos idéaux les plus chers.
Comment prôner l’unité nationale tout en tolérant des pratiques qui divisent et stigmatisent selon l’origine géographique ou la loyauté supposée ?
Je le dis avec fermeté : le mérite et la compétence doivent primer sur les calculs régionaux et les fidélités personnelles.
Les femmes de notre parti en savent quelque chose : souvent mises en avant comme symbole, mais rarement consultées quand il s’agit de décisions essentielles. Nous ne sommes pas des figurantes. Nous sommes des militantes à part entière.
Le processus de désignation du candidat à la présidentielle de 2026 a confirmé une dérive préoccupante : absence de consultation réelle, décisions imposées d’en haut, et un mépris flagrant pour la parité et la démocratie interne.
Comment peut-on parler de renouveau en ignorant délibérément la moitié du corps militant, celle des femmes ?
Comment peut-on prétendre défendre la justice sociale tout en reproduisant les vieux schémas d’exclusion du genre féminin ?
L’absence de parité au sein du duo proposé à la tête de notre parti est une faute politique et morale.
C’est le signe d’une direction qui parle d’égalité, mais ne la pratique pas.
Une direction qui utilise les femmes comme vitrines de communication, mais les oublie quand il s’agit de leur confier le pouvoir réel.
Toute tentative d’ethniciser, de régionaliser ou de masculiniser nos choix politiques est une insulte à notre combat car la stigmatisation est un fléau silencieux qui fragilise notre société et dont Les conséquences sont lourdes et multiples.
J’exhorte donc toute la classe politique et en particulier mon parti à arrêter de stigmatiser l’Honorable car l’intégrité, l’honnêteté et la sincérité intellectuelle sont indispensables en politique et c’est ce dont il a fait preuve, ce qui est presque rare de nos jours surtout dans ce pays rempli de transhumants.
Sachant que les mêmes causes produisent les mêmes effets, j’ai peine à comprendre ceux qui fustigent les griefs relevés contre la gouvernance du parti sachant que cela mènera inéluctablement vers un désastre comme à l’accoutumée.
Mon engagement est clair : dire non à la soumission mais oui à la reconstruction.
Je refuse de taire la voix des femmes de ce parti, celles qui se battent sur le terrain, qui défendent nos idéaux avec courage, mais que l’on écarte systématiquement des lieux de décision.
Je me tiens aux côtés de ceux qui refusent le silence complice. Le courage de dire la vérité ne divise pas : il libère.
J’en appelle à toutes les femmes du parti Les Démocrates : levons-nous, prenons notre place dans les débats, dans les choix, dans la direction politique. La parité n’est pas une faveur — c’est un droit.
Aux militants, aux jeunes, aux anciens, à tous ceux qui croient encore en notre projet : ne renonçons pas.
Ne cédons pas au découragement. Battons-nous pour restaurer ce visage humain, juste et démocratique qui a fait naître tant d’espérance.
Pour conclure, rappelons-le : on ne peut pas construire l’avenir sur l’exclusion, le mépris et l’injustice.
Il est temps de tourner la page d’un fonctionnement fermé et de reprendre, ensemble, le flambeau du vrai combat démocratique.
Pour la vérité.
Pour la parité.
Pour la démocratie.
Je vous remercie.
Mahougnon Edwige Rolande DANSI





