L’ancien président français Nicolas Sarkozy vit un tournant décisif de son parcours judiciaire. Condamné à cinq ans de prison ferme dans l’affaire du financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007, il a été incarcéré à la prison de la Santé à Paris le 21 octobre 2025. À peine enfermé, ses avocats ont immédiatement déposé une demande de mise en liberté auprès de la cour d’appel de Paris, dans l’espoir d’un réexamen rapide de sa situation.
Une décision attendue avant Noël
Selon l’article 148-2 du Code de procédure pénale, la demande de mise en liberté d’un détenu doit être examinée dans un délai maximal de deux mois. En clair, la cour d’appel devra rendre sa décision au plus tard le 21 décembre 2025. Ce calendrier laisse entrevoir une possibilité pour l’ancien chef de l’État de retrouver la liberté avant les fêtes, si la juridiction fait droit à sa requête.
Les enjeux d’une demande déterminante
1️⃣ Une exécution provisoire exceptionnelle
Bien que Nicolas Sarkozy ait interjeté appel de sa condamnation, la décision du tribunal prévoyait une exécution provisoire, permettant ainsi son incarcération immédiate. Cette mesure, rare pour un ancien président, signifie que son recours n’a pas d’effet suspensif sur l’exécution de la peine.
2️⃣ Une éventuelle libération sous contrôle
Si la cour d’appel de Paris estime que les conditions légales sont réunies, Sarkozy pourrait être libéré avant le jugement de son appel, sous contrôle judiciaire, voire placé sous bracelet électronique. Plusieurs sources proches du dossier évoquent déjà une libération possible avant Noël, scénario que son équipe de défense espère ardemment.
3️⃣ Un procès en appel en ligne de mire
Parallèlement, le procès en appel sur le fond de l’affaire devrait s’ouvrir début 2026, probablement autour du 25 janvier. Cependant, les délais procéduraux pourraient repousser l’audience à mai voire septembre 2026. Le calendrier dépendra notamment de la complexité du dossier et du nombre de parties civiles.
Une décision symbolique et politique
L’issue de cette demande de mise en liberté aura une forte portée symbolique. D’un côté, elle testera la fermeté de la justice française face à un ancien chef d’État. De l’autre, elle pourrait marquer un tournant dans la perception publique de l’affaire Sarkozy, mêlant droit, morale et mémoire politique.
En attendant, Nicolas Sarkozy demeure détenu à la prison de la Santé, dans une cellule individuelle bénéficiant d’un régime de sécurité adapté à son statut d’ancien président. La France entière suivra de près cette audience, dont le verdict décidera si l’ex-chef de l’État passe Noël derrière les barreaux ou sous surveillance judiciaire.





